Marseille: Le marché de Noël, un bon plan mais pour qui ?
COMMERCE•Commerçants, clients et municipalité semblent s'y retrouver...Basile Caillaud
«Ce n’est pas Strasbourg en termes de féerie de Noël. Mais ce marché vaut le détour. » Hélena est Marseillaise. Le du Vieux-Port, elle y vient tous les ans. « Pour faire un tour. Dans le sud, on ne ressent pas la magie comme cela peut être le cas dans d’autres marchés. Mais ça reste pratique pour trouver des idées de cadeaux », estime la trentenaire.
Depuis dimanche, le marché de Noël a ouvert ses portes, quai de la Fraternité à Marseille (ouvert de 10 h à 19 h tous les jours, jusqu’à 20 h les vendredis et samedis). Les 60 exposants y resteront jusqu’à début janvier.
Des artisans ou créateurs locaux
D’ici là, plusieurs milliers de visiteurs auront arpenté les allées entourant les chalets, flambant neufs. Des gens qui seront parfois simplement de passage. D’autres accompliront l’acte d’achat. « Tous les ans, je trouve une ou plusieurs idées de en venant sur le marché de Noël », raconte Ghislaine, la soixantaine. Des prix plus élevés qu’ailleurs ? « Peut-être, concède Hélena. Après, on est sûr que les cadeaux sont de qualité. »
« 80 % des chalets sont tenus par des artisans ou créateurs locaux, avance Solange Biaggi, adjointe au maire de Marseille en charge du commerce. C’était une volonté de la Ville et c’est ce qui fait le charme de l’événement. » Propos confirmés par une bijoutière, présente sur le marché depuis une quinzaine d’années. « À la longue, on se connaît tous. L’été, la plupart des exposants sont sur les marchés. L’hiver, ce rendez-vous nous permet d’exposer et de vivre. » Et ce malgré l’investissement dans la location du chalet, qui peut peser lourd dans les budgets. « Location du chalet et stationnement compris, c’est quasiment 5.000 euros pour 45 jours », indique l’un des marchands.
Que du « made in China » ? « Faux ! »
La soixantaine d’exposants est cependant vent debout contre les clichés qui entourent les marchés de Noël. Que du « made in China » sur les étals ? « C’est faux, réplique un vendeur. On est artisans. Nos produits à vendre, c’est nous qui les fabriquons. » Des ? « Faut arrêter les amalgames, soupire la bijoutière. Policiers et vigiles tournent toute la journée. On est en sécurité ici. »
Côté municipalité, qui organise le marché avec la fédération des commerçants du centre de Marseille, on est attaché à l’événement. « C’est l’attractivité du centre-ville qui est en jeu », pense Solange Biaggi, adjointe au maire en charge du commerce. Rendez-vous au Vieux-Port jusqu’au 2 janvier compris.