Marseille: Un gendarme réserviste comparaît pour un double meurtre
JUSTICE•Il est soupçonné d'un homicide en 2006 puis d'un autre en 2012...20 Minutes avec AFP
Un ancien , employé municipal à Marseille, est jugé à partir de jeudi pour un double homicide commis à six ans d’intervalle. Abdelkader Amrani, 45 ans, agent technique à la mairie, , a été interpellé après le meurtre, en juin 2012, de Marina Campi, 52 ans, qu’il avait connue sur un site de rencontres.
Il est soupçonné de l’avoir torturée, puis tuée en l’étouffant avec un sac en plastique noué par un cordon électrique. Le corps dévêtu de la victime avait été trouvé par les marins-pompiers dans son appartement du 13e arrondissement, allongé sur son lit, veines et poignets entaillés.
Modes opératoires similaires
L’analyse des téléphones portables et des empreintes ADN avait conduit à Abdelkader Amrani, qui nie les faits. Peu après, les enquêteurs faisaient un parallèle avec le meurtre, en 2006, et demeuré inexpliqué, d’une autre femme, Henriette Bernardi, 68 ans, qui vivait elle aussi seule.
Les modes opératoires similaires de ces deux meurtres ont en effet intrigué les policiers : aucune trace d’effraction, mort par asphyxie, traces identiques de l’ADN du tueur présumé sous les ongles des victimes. En outre, Abdelkader, propriétaire d’un appartement dans le 14e arrondissement, avait déménagé dans les semaines suivant le meurtre d’Henriette Bernardi.
Orientation psychopathique
L’enquête a dévoilé peu à peu la « vie parallèle » de l’employé. Lui-même évoque une vie conjugale « paisible » alors que sa compagne, Corinne, avec laquelle il a eu deux enfants, le décrit comme un homme qui « mentait absolument sur tout » depuis des années, pouvait être violent et lui faisait peur.
Les enquêteurs ont également découvert que l’ex-gendarme réserviste était un adepte des sites pornographiques sur Internet. Il y consultait aussi des sites de rencontres, notamment des sites « spécialisés dans les femmes Cougar ».
Quant aux experts, ils ont souligné « l’orientation psychopathique » du meurtrier présumé qui usait « de sa qualité de gendarme pour amadouer et rassurer » ses futures rencontres. Mais capable, « en cas de stress aigu d’un passage à l’acte dicté par une pulsion mortifère ».