ÉDUCATIONPlus de collégiens, plus de collèges également dans les Bouches-du-Rhône

Bouches-du-Rhône: Plus de collégiens, plus de collèges également

ÉDUCATIONEn 2025, les collégiens seront 7.000 de plus qu'à la rentrée 2016...
Basile Caillaud

Basile Caillaud

L’Insee (l’Institut national de la statistique et des études économiques), le rectorat et le Département ont mené une étude de plusieurs mois. L’objectif : « Avoir une meilleure connaissance des collégiens et effectuer une projection à plusieurs années », détaille Patrick Redor, de l’Insee Provence-Alpes Côte d’Azur. Pour l’étude, les chercheurs de l’institut se sont appuyés sur trois facteurs : l’espérance de vie, la fécondité et la migration de la population en Bouches-du-Rhône.

Les résultats pointent un pic du nombre de collégiens en 2025. « Il y aurait alors 104.000 collégiens dans le département », expose Martine Vassal, . Marseille seule pourrait alors compter 4.000 collégiens de plus qu’actuellement. « Cette hausse s’explique par l’évolution croissante des naissances dans le département ces dernières années », détaille Stéphanie Durieux de l’Insee.

« Il nous faudra accompagner cette hausse par la construction de nouveaux collèges et la rénovation des plus anciens », avance Martine Vassal. Deux collèges publics pourraient voir le jour dans les prochaines années, à Lançon-de-Provence et à Châteauneuf-les-Martigues.

Et en 2040 alors ?

Quinze ans plus tard, les chiffres devraient baisser, pour revenir au niveau de ceux que les Bouches-du-Rhône connaissent aujourd’hui, à en croire l’étude de l’Insee (soit 98.000 collégiens). Une baisse due, selon l’institut des statistiques, à la baisse du nombre de femmes en âge de procréer. « Ce phénomène s’explique par une baisse d’attractivité du département pour les jeunes actifs », avance Jacques Pougnard, chef de projet à l’Insee.

« Il s’agit bien d’une projection, non pas d’une prévision, précise Jacques Pougnard. Les évolutions seront différentes si les tendances actuelles, sur lesquelles nous nous sommes basées changent. » De son côté, Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Aix-Marseille, invite à « ne pas subir ces projections mais à les contredire ». Il faudra donc travailler « l’attractivité » départementale.