La partie Est de ouvrira ses portes aux automobilistes avant la fin du mois. En tout cas, c’est ce qu’annonce la ministre de l’Environnement Ségolène Royal dans un courrier adressé au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.

« Les derniers travaux permettant de lever les réserves constatées sont en cours d’achèvement, écrit-elle dans cette lettre citée par . La mise en service de la L2 est aujourd’hui prévue pour le 30 novembre au plus tard ».

Cela fait plus de quatre mois que la L2 est prête, ou presque. En juillet, la Société de la rocade L2 (SRL2), filiale de Bouygues, avait voulu remettre les clés de l’ouvrage à l’Etat. Celui-ci les avait refusées aussi sec en pointant .

Une journée portes ouvertes

Ces problèmes semblent donc en passe d’être résolus. De quoi donner un peu d’air à la SRL2 qui organisera le 20 novembre des « journées portes ouvertes » réservées aux « piétons, vélos, rollers ou encore trottinettes », indique un communiqué de l’entreprise. Les Marseillais pourront découvrir notamment les « murs de la L2 » décorés par des artistes-graffeurs.

D’autres animations sont prévues pour faire découvrir cette « infrastructure urbaine tant attendue » comme une projection son et lumière pour revivre l’histoire de la rocade. L’idée de ce contournement routier est apparue dès les années 1930 mais il faudra attendre les années 1980 pour lancer les premières études, la fin des années 1990 pour assister aux premiers travaux et enfin, 2013 pour voir l’Etat signer un contrat de partenariat public-privé avec la SRL2.

Si beaucoup d’automobilistes attendent cette ouverture avec impatience, tout le monde n’est pas ravi, notamment les habitants des quartiers Nord traversés par la nouvelle autoroute. Si la partie Est de la rocade est terminée, la partie Nord est toujours en cours de construction, et son ouverture n’est pas prévue avant un an.

Au rabais et obsolète

« La rocade pourrait drainer jusqu’à 100 000 véhicules par jour dont la grande majorité va déboucher sur une zone de chantier », dénonce Richard Hardouin, du Collectif anti-nuisances L2. Et cela va durer un an au minimum parce qu’on peut supposer qu’il y aura du retard. Regardez la partie Est : son ouverture était annoncée en juillet et nous sommes en novembre… »

Plus globalement, Richard Hardouin dénonce un « ouvrage qui a été fait au rabais, sans innovation » et « déjà obsolète » : « et pourtant, il n'y a toujours pas de politique globale, explique-t-il. La L2 n’a même pas prévue de voie dédiée aux transports en commun. Elle va aspirer toutes les voitures. Bref, on continue de jouer petit-bras ».