JUSTICEIl prétexte une «mission secrète» et parvient presque à s'évader de prison

Marseille : Il prétexte une «mission secrète» et parvient presque à s'évader des Baumettes

JUSTICEIl avait circulé pendant 24 minutes dans les Baumettes sans être inquiété...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Au culot, sans violence ni effraction : un détenu qui était parvenu à franchir plusieurs grilles et portiques, jusqu’à la dernière porte de , a été condamné lundi à trois mois de prison.

Laurent Choukroun, 43 ans, incarcéré depuis le 17 octobre 2012 et libérable en avril 2020, avait, le 31 mars dernier, circulé dans la prison durant 24 minutes, sans être inquiété. « Vous avez joué au poker et ça a failli marcher », a relevé le président Laurent Sebag, lors d’une audience au tribunal correctionnel.

Une « ballade pénitentiaire »

Sa tentative de belle, qu’il nomme « ballade pénitentiaire », s’était achevée dans le sas de sortie, devant la porte donnant sur la rue. Ne pouvant remettre le badge réclamé par le surveillant, il avait tenté sa chance : « Je suis policier, je suis en mission secrète. » De sa cellule, Laurent Choukroun qui purge un total de neuf années pour différentes affaires de stupéfiants, s’était rendu à l’infirmerie sans rendez-vous.

« Je ne sais pas ce qui m’a pris, a-t-il raconté au tribunal. J’ai suivi un infirmier qui a pris le chemin de la sortie. Je n’avais pas l’intention de m’évader. Mais une fois dans la cour d’honneur, j’ai pensé à ma fille. J’ai vu le panneau sortie, j’ai sonné, on m’a ouvert. Je me disais : ce n’est pas possible. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

En dérision

Le procureur Max Gazan qui avait requis un an de prison n’a pas cru à cette « version romanesque », estimant que cette tentative d’évasion par ruse « tourne en dérision et porte atteinte au crédit de toute une institution ».

Défenseur du détenu qui exerce la profession de prospecteur diamantaire en Afrique, Me Benjamin Liautaud a mis l’accent sur l’absence de préparation, Laurent Choukroun n’ayant sur lui ni argent, ni téléphone.