Un «parrain marseillais» condamné à 10 ans de prison

Marseille: Un «parrain marseillais» condamné à 10 ans de prison

JUSTICEEn toile de fond de ce dossier, plusieurs réglements de compte dont celui d'Adrien Anigo...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ont été prononcées vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille contre 15 prévenus, membres de plusieurs équipes de malfaiteurs chevronnés. Considéré comme « l’un des parrains marseillais », actuellement en cavale, , 49 ans, a été condamné à 10 ans de prison.

De très nombreuses armes – fusils d’assaut et de poing – ainsi que l’attirail complet de braqueurs de fourgons blindés ou de centres forts avaient été découverts par les policiers le 23 septembre 2013 dans un box de garage du quartier de la Capelette à Marseille. L’ADN de 12 prévenus avait été identifié dans ces caches d’armes.

Trois kilos de Semtex

Lors de son réquisitoire, la procureure Sandrine Royant a souligné combien ce dossier illustre « la perméabilité soupçonnée depuis quelques années entre le banditisme classique et le narco-banditisme de cité » apparu au début 2000 et ayant connu un fort développement sur le terreau du trafic de stupéfiants.

Robert Acariès, 46 ans, figure du banditisme méridional, a lui aussi écopé de 10 ans de prison. Lors de son interpellation en mai 2014, les enquêteurs avaient trouvé un bip qui les avait conduit à un second box où étaient notamment stockés deux kilos de TNT et plus de trois kilos de Semtex, un puissant explosif.

La plupart sont des trentenaires

Dépeint par la police comme une « figure montante de la voyoucratie », Jean-Louis Grimaudo, 28 ans, a quant à lui été condamné à 9 ans de prison. L’accusation le considère comme le propriétaire de la cache d’armes de la Capelette. Les membres de cette équipe montante sont des trentenaires originaires pour certains de la cité de La Cayolle.

Outre la tentative d’assassinat essuyée le 27 avril 2013 par Jean-Louis Grimaudo, le tribunal a évoqué de nombreux règlements de comptes en toile de fond de ce dossier, que ce soit Kevin El Malki tué le 5 septembre 2013 à La Ciotat, ou Adrien Anigo, fils de l’ex-directeur sportif de l’Olympique de Marseille , abattu quelques heures plus tard à Marseille.