Marseille-Cassis aura bien lieu mais sous haute sécurité
ATHLETISME•Plusieurs courses pédestres ont été annulées dans la région Paca…C.L.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône avançait à pas de velours en début de semaine. « Je ne peux pas garantir à 100 % que aura lieu », avait déclaré Laurent Nunez en marge d’une conférence de presse sur . Que les 15.000 inscrits se rassurent. Sauf événement exceptionnel, Marseille-Cassis devrait bien avoir son édition 2016. La mythique course de 20 km qui doit se tenir le dimanche 30 octobre se déroulera par contre sous haute sécurité, eu égard aux risques d’attentats.
Des glissières en béton
Des conditions drastiques et nouvelles seront mises en place. Leur étendue sera fixée ce jeudi soir à la Préfecture lors d’une ultime réunion entre les organisateurs et les forces de l’ordre. Elles porteront sur deux difficultés majeures.
Il s’agira d’abord d’empêcher que des véhicules puissent forcer l’accès au parcours, comme ce fut le cas lors de l’attentat de Nice. Le soir du 14 juillet, un semi-remorque avait foncé sur la foule sur la Promenade des Anglais, tuant 86 personnes. Des axes devront être bloqués à Marseille et Cassis. Ces protections, autrefois matérialisées par la simple présence de « signaleurs » pourraient cette année prendre la forme de glissières en béton ou de véhicules imposants.
Second point noir soulevé par le préfet, la forte fréquentation à l’arrivée sur le port de Cassis. Dans cette petite ville côtière de 7.000 habitants, la densité du public venu accueillir les coureurs est telle chaque année que la circulation est totalement paralysée pendant plusieurs heures après la course.
« Des gens viennent du monde entier pour participer »
Dans le Var et les Alpes-Maritimes, plusieurs courses pédestres ont été annulées à cause d’impératifs de sécurité trop contraignants. Le 1er octobre, Marc Vernet, président de l’association , annonçait l’annulation de la course de 7,5 km qui devait se tenir le 16 octobre à Toulon (Var). « Si nous avions été informés bien en amont du dispositif à prendre dans le cadre du respect de l’état d’urgence, déplorait Marc Vernet dans un communiqué, nous aurions pu sereinement travailler sur ce dernier et non pas dans la précipitation ».
En plus de la pose de glissières en béton armé évitant l’intrusion de véhicules, une fan zone empêchant toute entrée et sortie devait être créée. La mairie avait ensuite proposé de faire la course sur un autre parcours, inadapté et remettant en cause « la crédibilité de cette manifestation », selon Marc Vernet. « Il nous a été demandé, pour avoir un avis favorable de la police nationale, qu’il n’y ait aucun véhicule stationné, que la circulation soit interdite et que tous les accès aux circuits soient bloqués par des glissières en béton, regrettaient quant à eux les organisateurs du semi-marathon de Toulon, également annulé. Vous comprendrez que cela est impossible. »
Du côté de la SCO Sainte-Marguerite, organisatrice de Marseille-Cassis, on se veut rassurant. « Même si c’est contraignant, on le fera, assurait ce jeudi matin Claude Ravel le président de l’association. Des gens viennent du monde entier pour participer. » L’épreuve qui passe par les hauteurs de la Gineste rassemble chaque année près de 15.000 personnes.