Marseille: Bientôt 500 caméras supplémentaires en ville
SECURITE•Selon les forces de l'ordre, la vidéosurveillance est devenue « primordiale » pour leur travail...Clément Carpentier
Elles n’arriveront qu’en 2018 mais la mairie a déjà commencé leur « campagne de pub ». Ce mardi après-midi, a annoncé le déploiement de 500 caméras de vidéosurveillance supplémentaires dans Marseille.
Une période de concertation
Pour l’élue chargée de la sécurité, il s’agit de « poursuivre un processus entamé en 2009 avec l’arrivée des premiers appareils. Aujourd’hui, il y en a 1.000 et elles sont très efficaces. » Le problème du début comme le manque de fibre optique n’existe presque plus et si c’est le cas « il y a toujours une solution », ajoute-t-elle.
L’heure n’est pour l’instant qu’à la concertation. « Dans un premier temps, elle se fera avec la police pour écouter leurs préconisations. Ensuite, nous irons à la rencontre des élus de quartiers, des associations et surtout des habitants », explique Caroline Pozmentier. L’objectif étant d’installer ces caméras dans des endroits en « souffrance ».
Un dispositif qui a fait ses preuves
En effet, à en croire la vidéosurveillance produite « d’excellents résultats » notamment pour mettre fin aux divers trafics de stupéfiants dans la cité phocéenne. S’il ne donne pas de chiffres, Laurent Nunez affirme que le « taux d’élucidation des affaires a augmenté grâce aux caméras dans la ville » et qu’elles aident les policiers dans le maintien de l’ordre public.
Ce n’est pas qui dira le contraire. Pour le directeur départemental de la sécurité publique, « la vidéosurveillance a pris une importance primordiale » dans le quotidien de ses hommes. Cette nouvelle manière de travailler est peut-être « la meilleure solution pour mettre hors d’état de nuire les délinquants. » Lors du premier semestre 2016, les policiers marseillais ont relevé plus de 1.200 faits et interpellé 209 personnes avec l’aide de la vidéosurveillance.
Des caméras dans les cités
Alors où seront-elles installées ? « Partout », répond Caroline Pozmentier. La mairie souhaite tout de même mettre l’accent sur les écoles, les centres hospitaliers et les cités. Pour le préfet, « il s’agira d’une évolution importante si on arrive à s’implanter dans les quartiers. » Pour ça, il compte bien s’appuyer sur les bailleurs sociaux afin de « trouver les lieux les moins vulnérables et les plus efficaces ».
Le but est d’éviter il y a quelques jours. Mais il est hors de question de reculer pour la police et puis « qui ne tente rien n’a rien donc on doit tout essayer », a conclu Jean-Marie Salanova. En tout cas, ce déploiement de 500 caméras coûtera entre 12 et 15 millions d’euros (financement : 50 % Etat, 30 % Région et 20 % mairie).