Air Paca mise sur le numérique pour mieux respirer
environnement•L’association de surveillance de la qualité de l’air engage des partenariats innovants pour apporter une information au plus près de l’individu…Caroline Delabroy
Un dédié à la qualité de l’air ? « Une première en France », sourit Dominique Robin, le directeur d’ , qui présentait vendredi une série d’innovations, en marge des accueillies à Marseille. Installé depuis juin dernier dans un loft rue Paradis, ce « tiers lieu », comme il se définit, met à disposition des têtes chercheuses toutes sortes de machines et outils. Et surtout les précieuses données recueillies par l’association de surveillance de la qualité de l’air.
Penché devant un ordinateur, à côté de la maquette en Lego d’une rue et ses immeubles, Jonathan Baudin, l’un des cofondateurs du FabLab, montre à l’écran « les effets de l’urbanisme et de la circulation automobile sur la qualité de l’air ». Voilà qui pourrait aider les concepteurs de la nouvelle dans leurs réflexions…
Des conseils personnalisés pour respirer mieux
A l’entrée de ce « show-room » éphémère de l’innovation de l’air, présente son cyclo-porteur à assistance électrique. Il indique en temps réel le niveau de pollution lié au trafic routier. Autre invention présentée : l’application « », développée par le Groupe Tera à destination du grand public. « En fonction de notre activité et de notre physiologie, nous ne sommes pas tous exposés de la même façon à la pollution », explique Pascal Kaluzny, son président. L’application, qui intègre les données d’ , permet de calculer un indice personnel d’exposition aux polluants, et d’apporter des conseils sur les lieux et les moments à favoriser pour respirer mieux.
Apporter le « réflexe air » au plus près des gens
Avec la société , Air Paca travaille à une cartographie qui, en une heure de temps, permettrait de visualiser et d’informer sur les zones d’impact après un incident industriel ou un événement tel qu’un feu de forêt. Pour Dominique Robin, le numérique va plus généralement « permettre d’apporter le “réflexe air” au plus près de la personne, qui pourra mieux agir au quotidien ».
« En apportant des solutions de mesure de l’air de plus en plus individualisées, on change totalement de raisonnement, on sort d’une information descendante », se félicite-t-il. Porter la question de l’innovation au service de l’air offrirait, à l’entendre, un levier d’action citoyen.
« A Marseille, près de sont exposées à un dépassement des normes limites pour la qualité de l’air », rappelle Dominique Robin. « Nous sommes sur un territoire où il y a beaucoup de travail à faire, mais la dynamique est enclenchée », assure-t-il, citant pour preuve les différents partenariats noués avec des acteurs privés comme publics.