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Voyous et grands noms du banditisme jugés pour possession de dépôts d’armes

Marseille: Voyous et grands noms du banditisme jugés pour possession de dépôts d’armes

JUSTICE19 prévenus comparaissent depuis mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Marseille après la découverte de deux caches d’armes en 2013 et 2014…
Samia Belbachir

Samia Belbachir

Sur le banc du tribunal correctionnel de Marseille, des prévenus des figures montantes du narco-banditisme issues des cités marseillaises, et trois parrains à l’ancienne du grand banditisme corso-marseillais.

Ils sont 19 à comparaître après la découverte de deux caches d’armes à La Capelette (10e) et au boulevard Michelet (8e) en 2013 et 2014. L’histoire est cocasse : c’est le propriétaire du box de La Capelette qui a mis les enquêteurs sur le coup à cause de loyers impayés.

Un véritable arsenal

Parmi les objets saisis des pistolets automatiques, gilets pare-balles, blousons et brassards de police, des munitions… Selon la juge d’instruction Karine Sabourin, le stock devait servir à l’attaque de fourgons blindés.

C’est l’ADN qui mène les enquêteurs aux trois figures du milieu traditionnel, Jean-Louis Grimaudo, 28 ans, Robert Acariès, chef présumé du réseau de La Capelette, 46 ans, et , 49 ans. Ce dernier, en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt, était le seul absent à l’ouverture du procès mercredi.

Pour expliquer les traces d’ADN, le témoignage de celui que l’on surnomme « Antonin le Libanais ». Ce père de famille de 24 ans est interpellé en février 2014 pour « simple » port d’arme. A ce moment-là les enquêteurs n’ont pas encore établi de lien entre Antonin. Mais lors de sa garde à vue ce dernier avoue d’emblée être le locataire du box de La Capelette. Il explique qu’il a obtenu les armes auprès d’un « gars des pays de l’est », et qu’il les vendait de manière itinérante dans les différentes cités marseillaises à bord d’une camionnette. Ce serait en « essayant » les armes que les ADN des prévenus se seraient retrouvés sur les pièces à conviction.

Une histoire qui n’a, pour l’instant, pas convaincu le tribunal qui jugera cette affaire jusqu’au 25 octobre.