Bouches-du-Rhône: La saison 2016 «fera date dans l’histoire des feux de forêts»
SOCIÉTÉ•Le coût est estimé à 4,6 millions d’euros pour l’Etat et à 1,6 million pour le SDIS…A.R.
Une saison des feux particulièrement violente. Avec 355 départs de feu et 4.974 hectares brûlés dans le département, hors Marseille, le bilan de la saison est le plus élevé de ces dix dernières années. Cet été, huit pompiers ont également été blessés dans la lutte contre les incendies.
En 2015, 35 départs de feu ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône, hors Marseille et 12,8 hectares brûlés. Les engins de lutte contre les incendies ont été sortis 14.500 fois, contre 8.500 sorties l’an dernier.
« 2016 est une année qui fera date dans l’histoire des feux de forêts du département », estime Jean Rampon, le directeur de cabinet du préfet des Bouches-du-Rhône.
Un coût exceptionnel
Pour l’Etat, le coût de ces feux s’élève à 4,6 millions d’euros. La somme englobe par exemple l’intervention des avions de la sécurité civile ou les renforts terrestres.
« En mai et avril, on avait averti du fort risque d’incendie à cause de la sécheresse, mais avec les pluies de ces derniers jours on peut dire que la saison des feux de forêt est terminée, souligne Richard Mallié, le président du . L’humidité qui est arrivée est suffisante pour la végétation ».
Le surcoût de cette exceptionnelle saison est de 1,6 million d’euros pour le Sdis, par exemple pour les dépenses de carburant, d’indemnisations ou de matériel. Le coût ordinaire est de 2 millions d’euros.
« Il faut faire comprendre au contribuable que ce qui est mis dans le budget du SDIS a un retentissement sur la préservation du PIB et sur l’emploi, pense le colonel Grégory Allione, le directeur du SDIS 13. Le 10 août, il y a le feu de Fos et de Rognac. A Fos, ce sont 45.000 emplois qui ont été sauvés, des usines qui tournent à plein régime, un site industriel sur le port de Marseille qui a été préservé, ajoute le colonel. A Rognac, 5.000 maison dans l’axe de propagation du feu ont aussi été sauvées ».
Les drones, une nouvelle arme contre le feu
Et malgré la virulence de certains feux, 90 % des 355 départs d’incendies ont brûlé une superficie inférieure à un hectare. Notamment grâce à l’utilisation de drones. Cette saison les trois engins des pompiers du département ont survolé les zones incendiées pour du repérage.
« Grâce aux drones, on sait le matin tôt où se situent les points chauds, raconte Grégory Allione. Avant on attendait de voir la fumée ou que les gens nous appellent pour se diriger vers le feu. Cela permet aussi de déployer les effectifs de surveillance ailleurs ».