Dans un jour, ils devront tirer le rideau à minuit trente, et ce, pendant six mois. A partir de jeudi, certains débits de boissons à consommer sur place et restaurants devront fermer à cette heure-là au lieu de deux heures du matin, dans

Le cours Sextius, la place des Cardeurs, la rue Félibre-Gault, la rue de la Verrerie, la place Ramus, la place des Augustins, la rue Espariat, la rue Frédéric-Mistral et la rue d’Italie sont concernés par cet arrêté préfectoral, « au regard des troubles à l’ordre et à la tranquillité publics ».

Déjà un arrêté en janvier

Depuis le début de l’année, Maryse Joissains (LR), le maire d'Aix, souhaite revenir pour toute la ville sur la dérogation de fermeture à deux heures, accordée en 2009 aux établissements aixois. Des nuisances répétées ont eu raison de la patience des riverains, dont les plaintes ont notamment été relayées par les CIQ.

Un premier arrêté, visant un périmètre déterminé, a donc été pris par la préfecture de police en janvier. Au grand désarroi des . « C’est une catastrophe », « une claque au niveau du chiffre d’affaires », une « mesure discriminatoire » par rapport aux établissements hors périmètre.

Le maire d’Aix a donc demandé un délai. Le préfet de police, Laurent Nuñez, a ainsi abrogé l’arrêté du 11 janvier 2016 dont l’application était normalement prévue au 1er février prochain. Le temps pour la ville de mener une concertation avec les professionnels.

Mais de « nouvelles interventions et verbalisations des forces de l’ordre, de même que ces tentatives de médiation et de régulation conduites en parallèle n’ayant pas permis de parvenir à une normalisation de la situation dans le périmètre, le préfet de police a décidé de réduire l’amplitude horaire des établissements concernés pour lutter contre l’ivresse publique et les troubles à l’ordre et à la tranquillité publics », explique la préfecture de police dans un communiqué.

Le maire veut des dérogations

Cette semaine, la maire a de nouveau demandé par courrier au préfet de revenir sur cet arrêté et d’appliquer la règle de minuit trente à tous les établissements du centre-ville, selon la préfecture de police. Le maire souhaite ensuite attribuer des dérogations au cas par cas, « certains jours de la semaine ou selon l’actualité de la ville le justifie », explique-t-on à la mairie d’Aix. Mais seuls les pouvoirs du préfet permettent de déroger à la loi.

« On ne peut pas faire ça à la tête du client, s’emporte Alain Paulin, le président de des Bouches-du-Rhône (UMIH 13). On ne peut pas fermer le centre à 00 h 30 : Aix va devenir une ville-dortoir alors que c’est une ville étudiante, une ville de fête. Les bars et les restaurants sont corrects, le problème vient de structures qui ne sont pas professionnelles et qui n’ont pas forcément d’autorisations ».

L’UMIH propose en partenariat avec la ville d’Aix, de créer une charte de la nuit censée dicter certaines règles et devoirs. En attendant trois réunions d’informations avec la ville sont prévues.