Marseille: L'homme tué mardi était impliqué dans une affaire de faux témoignage
FAITS DIVERS•Il était sous contrôle judiciaire depuis octobre 2013...20 Minutes avec AFP
L’homme abattu mardi rue de Lyon mardi au volant de son véhicule, dans lequel se trouvait son fils de deux ans, était sous contrôle judiciaire depuis octobre 2013 dans le cadre d’une affaire de faux témoignage lié au milieu corso marseillais.
Complicité de faux témoignage
Mourras Boughanmi, 40 ans, avait été mis en examen le 14 octobre 2012 pour complicité de faux témoignage aggravé au lendemain de la déposition de son cousin Karim Boughanemi, trois jours plus tôt, devant la cour d’assises d’appel du Var qui rejugeait Ange-Toussaint Federici, un braqueur à la tête d’une bande criminelle corse, pour la tuerie des Marronniers, un triple assassinat commis dans un bar de Marseille en 2006.
Selon l’enquête, ce témoignage destiné à dédouaner l’accusé aurait été rémunéré 130.000 euros et ourdi à la maison centrale de Saint-Maur par Jacques Mariani, fils de l’un des barons de la célèbre bande bastiaise de la Brise de Mer.
Interpellé en flagrant délit
Dans ce dossier, le rôle de Mourras Boughanmi était, selon l’accusation, de s’être rendu à la cour d’assises du Var pour informer d’un clin d’œil son cousin, Karim Boughanemi qui déposait détenu à la barre qu’un premier versement de 70 000 euros avait bien été réalisé.
Les policiers intervenaient dès le lendemain sur le parking de l’aéroport de Marseille où se déroulait la remise du second versement de 60 000 euros entre de présumés complices de Jacques Mariani venus de Corse et la compagne de Karim Boughanemi.
Mourras Boughanmi, qui a été assassiné mardi, assistait à ce rendez-vous et avait été interpellé en flagrant délit.
Détenu pendant un an
Mourras Boughanmi, dont le casier judiciaire porte la trace de trois anciennes condamnations pour des infractions routières, avait été détenu dans le cadre de cette affaire durant une année.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête sur le faux témoignage doit rendre très prochainement son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel.