Marseille: La mobilisation contre la loi travail ne faiblit pas
SOCIÉTÉ•Entre 6.200 personnes selon la police et à 80.000 selon les syndicats ont défilé mardi...A.R.
La sixième journée de mobilisation contre la loi travail n’a pas entamé la détermination de ses opposants. A Marseille, entre 6.200 personnes selon la police et à 80.000 selon les syndicats ont défilé du Vieux-Port à la place Castellane.
« Depuis le début, on ne veut pas de cette loi et en plus, le gouvernement utilise le 49.3 », s’énerve Jean, aux côtés des dockers marseillais en grève. « Les travailleurs sont en train de bloquer l’économie du pays et il n’y a que ça qu’ils comprennent », estime Fabrice, retraité du service public.
Plus tôt mardi, dès 6 h 30, une centaine de routiers a bloqué les camions au rond-point de l’Anjoly à Vitrolles.
D’autres ont organisé un barrage filtrant autour de Fos, occasionnant des kilomètres de bouchons dans la zone toute la matinée. En milieu d’après-midi, les barrages ont finalement été levés. Les routiers souhaitent reprendre leur mouvement mercredi et jeudi, jour où une nouvelle manifestation est prévue.
Huit interpellations
Par ailleurs, des affrontements se sont déroulés en marge de la manifestation officielle entre les forces de l’ordre et une centaine de jeunes. Pour disperser la foule, la police a usé de gaz lacrymogènes dans le quartier de la Blancarde (5e).
« A la fin de cette manifestation, deux cents jeunes casseurs ont été à l’origine de jets de projectiles sur les forces de l’ordre et ont envahi les voies ferrées entre les gares de la Blancarde et de Saint-Charles, occasionnant une interruption du trafic ferroviaire durant une heure », a souligné la préfecture de police dans un communiqué. Cinquante personnes ont été contrôlées et huit ont été interpellées.
aLors du défilé, près de 300 personnes derrière une banderole affichant « jeunes13énervés » se sont placées devant les syndicats. Le cortège officiel, dans lequel le service de sécurité a été renforcé pour éviter les débordements, s’est ainsi arrêté plusieurs fois pour ne pas rejoindre ce premier groupe.