El Local serait-il en train de s’affirmer ? Franck Passi, nommé entraîneur intérimaire le 19 avril après le débarquement de Michel, l’éternel adjoint devrait, selon toute vraisemblance, reprendre son rôle de second dans les prochaines semaines. Pourtant, Passi se pose en successeur potentiel. « Je suis prêt à prendre le relais, si ça doit être le cas, je le ferai sans problème, a assuré le coach au micro de Canal +, dimanche. Déjà il y a les résultats qui peuvent parler pour moi, mais en plus je pense que j’ai appris au contact de tous les entraîneurs avec qui j’ai travaillé. Et j’ai aussi l’âme d’un premier. »

Deux nuls, trois victoires

Alors qu’il n’avait chapeauté qu’une rencontre lors de l’intérim d’août, après la démission de Marcelo Bielsa (à Reims, 1-0), le remplaçant a déjà assuré cinq matchs depuis fin avril, dont une qualification en finale de Coupe de France, à Sochaux (0-1) et quatre journées de championnat.

Deux se sont soldées par un nul (1-1 contre Nantes et Troyes), les deux autres par une victoire (1-0 contre Reims et Angers). Un bilan honorable, après la saison médiocre de Michel, qui a surtout été marqué par une victoire au Vélodrome attendue depuis le 13 septembre. Passi restera aussi l’homme qui a éloigné Marseille de la Ligue 2.

Mais la vraie différence, pourrait être faite à l’issue de la finale de la Coupe de France, samedi 21 mai. Si l’OM réalisait l’exploit de battre le PSG, Passi gagnerait, à coup sûr, l’assentiment des supporters marseillais. L’entraîneur habitué de la Commanderie, aurait-il pour autant l’aura suffisante pour assumer la complexité marseillaise ? C’est certain, Passi n’a pas le CV ni le panache d’un Bielsa, Mais au milieu d’une vente mal embarquée, et face à un Vincent Labrune décrié, il nourrit un attachement au club et cultive une sobriété, qui pourraient satisfaire une direction en mal de stabilité.