FOOTBALLL'OM va-t-il devoir payer 4 millions d'euros au Club Central des Supporters

OM: Le club va-t-il devoir verser 4 millions d'euros au Club Central des Supporters?

FOOTBALLLe groupe de fans a attaqué le club pour «rupture abusive des relations commerciales»...
Christine Laemmel

C.L.

Voilà un dossier dont les candidats au rachat de l’Olympique de Marseille, se seraient bien passé. Le TGI de Marseille décidera mardi 10 mai, de l’issue du litige qui oppose le Club Central des Supporters au club marseillais. Le groupe qui revendique 2.500 abonnés a attaqué fin janvier l’OM, pour « rupture abusive des relations commerciales », après la décision du club de récupérer la commercialisation des abonnements.

« Le CCS a rapporté un million par an à l’OM »

Seul le CCS s’est opposé à la signature de la convention conclue en février 2016 avec les sept autres associations de supporters. « Outre la vente des abonnements, nous avions aussi un contrat de billetterie, justifie Mathieu Croizet, avocat du CCS. Nous étions là en tant que distributeur. Dans le nouveau système, il y a beaucoup d’obligations mais aucune contrepartie ni accompagnement. »

Le montant du préjudice est chiffré à 4 millions d’euros. « On peut estimer que c’est énorme, commente le représentant, mais le CCS a rapporté un million à l’OM par an ». Et le partenariat entre les deux entités dure depuis 40 ans. Le groupe est le plus vieux des rassemblements de fans de l’OM. Fondé dans les années 1970, il réunit des supporters de toute la France et ses abonnés sont disséminés partout au Stade Vélodrome, en virages ou en tribunes.

« Un document qui veut notre mort »

Le CCS dénonce également un préjudice moral, dû au comportement de la direction pendant les négociations. « Il y a eu une volte-face assez importante, estime Mathieu Croizet. On a demandé un préavis pour s’organiser, le club nous a simplement opposé une fin de non-recevoir. » L’association réclame 24 mois de délai dans le cadre de la cession des abonnements et 12 mois concernant le contrat de billetterie.

En octobre 2015, le groupe évoquait déjà des réunions « sans discussion » et un document signé « contraint et forcé ». Début 2016, Gilbert Deukmeudjian persistait : « L’OM veut nous faire signer un document qui veut notre mort », déclarait le président du CCS à 20 Minutes. Récupérer quatre millions pourrait sans doute les maintenir en vie.