FOOTBALL«Cher capitaine, j’ai les larmes aux yeux»

OM: On a demandé aux supporters d’écrire une lettre d’adieu à Steve Mandanda

FOOTBALLParce qu'ils sont nombreux à avoir été frustrés après le match de samedi contre Reims...
Christine Laemmel

C.L.

Samedi, à l'issue de la victoire contre Reims, Steve Mandanda a eu droit à des adieux un peu déconcertants. Parce qu'on ne sait même pas vraiment si le capitaine va partir. Mais que le voir, serrer un ado dans ses bras en plein match, puis rester dans ses cages à jouer avec des gosses, avait tout d'un dernier jour au Vélodrome. Parce qu'aussi, les virages n'ont pas pu rendre hommage à leur gardien, après le huis clos prononcé par la LFP. Dimanche, les supporters se sont rattrapés, un peu. Bengous a failli en chialer dans son débrief. D'autres partageaient des tweets mi-enamourés mi-désespérés.

20 Minutes a proposé à ces supporters contrariés d'écrire des adieux en bonne et due forme, à leur phénomène. Comme un seul Homme, voici leur lettre. (Les auteurs sont mentionnés après leurs citations).

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« « Cher capitaine, Tu n'as pas encore quitté le navire mais rien qu'à l'idée d'évoquer ton départ, j'ai les larmes aux yeux (@NajetRami). Merci pour toutes ces années, tu n'as jamais rien lâché et tu nous as toujours rendu en double ce que nous les supporters, t'avons donné ( @chicobrownOff). La première fois que je t'ai vu, c'était avec l'équipe de France Espoirs à l'Euro. Deux Havrais m'avaient tapé dans l'œil: toi et Diarra. Une blessure de Carrasso plus tard, tu étais titulaire à l'OM et l'es resté pendant presque 10 ans (@urbastaga). Tu avais débarqué après qu’Aston Villa n’a pas jugé nécessaire de te conserver. Les cons, s’ils avaient su. ( @_pitxitxi_​) Ton premier match, c'était à Caen, fin août 2007. Tu étais un gamin qui n'avait pas disputé la moindre minute en Ligue 1. C'était un samedi après-midi, j'étais au PMU de Plan de Cuques. La bière devait m'aider à m'hydrater et me rassurer car nous n'étions pas dans la meilleure des postures en ce début de saison. Tu as été énormément sollicité, autant que tu as étalé tout le talent qu'on te connaît. Je n'ai pas eu besoin d'énormément de houblon pour me rendre compte que nous tenions un gardien d'exception, digne des Bell ou Barthez. ( @GuyTruite) »

Steve Mandanda avec Gabi Heinze et Lucho Gonzalez le 5 mai 2010 à Marseille.
Steve Mandanda avec Gabi Heinze et Lucho Gonzalez le 5 mai 2010 à Marseille.  - LIONEL CIRONNEAU/AP/SIPA

« Tour à tour gardien de chèvres et chef de meute, il restera de toi des titres, des campagnes européennes, de rares bourdes pour l’anecdote, une multitude de slips de supporters épargnés grâce à tes parades miraculeuses et cette tronche de boxeur qui aurait encaissé en neuf ans toutes les baffes que d’autres auraient mérité de prendre ( @CamelusBlaah). Nous n'oublierons pas cette intervention colossale face à Ryan Babel et Liverpool, ce ballon bloqué de dernière minute face à Cavenaghi et Bordeaux, ce match où tu auras ecoeuré Diego Milito et les intéristes, lorsque tu as éclaboussé de ta classe le LOSC de Dimitri Payet, ton récital cette année au Parc OL ( @_pitxitxi_) ou ce point que tu ramènes seul ou presque de Lorient ( @philousports). Quand le club tanguait, il me suffisait de te regarder et t'ecouter pour retrouver un peu de sérénité. Cette dernière saison a certainement été la plus difficile et j'ai presque envie de m'excuser que tu aies eu à vivre ca. Tu méritais bien plus. Peut être la Coupe de France, qui sait. Samedi, quand ce supporter est entré sur la pelouse et t'a pris dans ses bras, je pense qu'on aurait tous aimé être à sa place (@NajetRami).  »

Steve Mandanda en août 2015 à la Commanderie à Marseille
Steve Mandanda en août 2015 à la Commanderie à Marseille - B.Langlois

« Je te souhaiterais bien bonne chance, mais toi comme moi savons que rien n’importe réellement hors de Marseille. Alors, je me contenterai de lever un verre à ta santé, en regrettant simplement que cette saison ne t’ait pas offert l’apothéose que tu mérites. Ou alors on va faire quelque chose de mieux si tu préfères : on va oublier cette vilaine soirée de samedi digne d’un pot de départ Gambetta-cacahuètes, et on se programme un oaï à tout démonter le 21 mai au soir avant de t’accueillir à Marignane avec la barre au casque et le sourire jusque-là. Ce ne serait pas un peu plus beau, ça ? Allez, tope-là ( @CamelusBlaah). Chaleureusement et affectueusement, Un supporter olympien qui te regrettera (@_pitxitxi_). » »