POLITIQUEGaudin fait son mea culpa sur les écoles

Marseille: Jean-Claude Gaudin fait son mea culpa sur les écoles

POLITIQUELe maire de Marseille a reconnu des erreurs sur l'état des écoles...
Mickael Penverne

Mickael Penverne

Le conseil municipal de Marseille se réunit vendredi 1e avril pour étudier près de 200 rapports, dont le plan en faveur des écoles, l’extension de la vidéosurveillance et le budget primitif 2016.

  • Des groupes scolaires à reconstruire et un numéro « Allo mairie écoles »

Le dossier était déjà sur la table du dernier conseil municipal. Il revient un mois plus tard, avec le détail des mesures prises par la mairie après la polémique sur l’état de délabrement des nombreuses écoles marseillaises. Directement mise en cause par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui a demandé au préfet des Bouches-du-Rhône de réaliser un audit des 444 établissements, la municipalité a annoncé le déblocage de cinq millions d’euros pour rénover les écoles.

Parallèlement, elle a décidé d’étudier la destruction et reconstruction des 32 groupes scolaires de type GEEP, appelés aussi établissement Pailleron du nom de ce collège parisien qui a brûlé en 1973 provoquant la mort de 16 enfants et quatre adultes. Selon Daniele Casanova, adjointe au maire, ce chantier pourrait coûter dix millions d’euros par groupe scolaire. Un numéro spécial « Allo mairie écoles » a également été créé pour faciliter les demandes d’intervention des services techniques.

Au final, même si elle crie à « l’instrumentalisation insupportable », la mairie, et en particulier son premier magistrat, semble avoir pris la mesure du problème et esquisse un début de mea culpa. « Nous avons été un peu surpris et nous aurions peut-être dû surveiller tout cela de manière plus proche, a reconnu jeudi Jean-Claude Gaudin qui « suit cette affaire personnellement. Dès qu’on nous signale des dysfonctionnements, Daniele Casanova s’en préoccupe immédiatement. Moi-même, je donne des instructions. Alors oui, il peut y avoir des travaux d’urgence à faire. Et oui, il peut y avoir des retards. Mais nous essayons de rattraper tout cela ».

  • 500 caméras supplémentaires en 2017

La ville compte aujourd’hui 765 caméras de vidéosurveillance. Deux cents supplémentaires devraient être installées d’ici la fin de l’année, et 500 autres d’ici 2017. Avant leur installation, une phase de concertation sera menée pendant un an avec les mairies de secteur, les CIQ et les associations de commerçants, a promis jeudi Caroline Pozmentier. D’ici un an et demi, la ville comptera donc 1.500 caméras. A ces appareils s'ajouteront bientôt un logiciel de « traitement de l’image » au Centre de surpervision urbain, a ajouté l’adjointe au maire en charge de la sécurité.

  • Pas de hausse des impôts… Ou presque

Après la région PACA mercredi, la mairie de Marseille a présenté jeudi son projet de budget primitif 2016 qui s’établit à 1,5 milliard d’euros : un milliard de fonctionnement et 500 millions d’investissement. En fonctionnement, l’école (168 millions d’euros), la sécurité (146 millions) et la culture (110) sont les principaux postes. En investissement, la municipalité met l’accent sur l’économie (50 millions), l’école (40 millions) et les sports (33 millions), en prévision de l’Euro 2016 et de Marseille capitale européenne du sport en 2017. Comme toutes les autres collectivités, la mairie de Marseille est confrontée à la baisse de dotation globale de fonctionnement : 160 millions d’euros depuis trois ans. Malgré cela, les taux des impôts locaux n’augmenteront pas. En revanche, « la base, liée à la loi de finances, va augmenter », a conclu Roland Blum.