OM: Michel en rajoute une couche sur Mendy
FOOTBALL•Le coach des Marseillais monte en pression à chaque déclaration...C.L.
Si l’OM ne se reprend pas, la fin de saison promet d’être tendue. Michel n’a en tout cas pas l’air décidé à adoucir ses constats. Oui, il se sent désigné comme le « bouc émissaire » de cette équipe. Oui, il a de « bons rapports » avec ses joueurs. Les journalistes qui racontent le contraire écrivent « des mensonges ». Et surtout non, il ne regrette pas ses propos contre Benjamin Mendy samedi dernier après le nul à Lorient (1-1).
« Si un joueur de 20 ans ne peut pas aligner trois matchs… »
« Ce que je demande, c’est ce que demandent aussi les supporters, que les joueurs se sentent à l’OM 24h/24 », a assuré l’entraîneur, remonté comme une pendule. Blessé deux mois à la cuisse (fémoral droit) en janvier et février, Benjamin Mendy est sorti sur blessure ce 12 mars. Michel avait alors critiqué l’hygiène de vie du défenseur, remettant en doute les motifs de sa rechute.
Le tacticien a choisi de titulariser cinq fois en cinq matchs le joueur en rémission. Un peu rapide peut-être ? a tenté un journaliste ce mercredi. C’est alors que Michel le coupe, dans un sourire narquois : « C’est ma faute ? ». « Une petite part peut-être ? », ose son interlocuteur. « Non, une grande, rétorque l’ancien Madrilène, ironique. Si un joueur de 20 ans ne peut pas aligner trois matchs de suite… Ce n’est pas Mendy qui a raison dans cette histoire. Les joueurs ne se blessent pas seulement en jouant des matchs, c’est pour ça que je dis qu’il faut être joueur de l’OM 24h/24. »
« Le président s’est manifesté »
Pour ne rien arranger à la pression sanguine de l’Espagnol, Vincent Labrune a désigné mardi Michel comme en partie responsable de la débâcle des Marseillais. « Le président s’est manifesté, a commenté l’intéressé, je ne porte pas de jugement, il veut le meilleur de l’équipe. » Même pas le sentiment d’être un peu lâché par le patron ? « Non. » Moins de 30 minutes avant, Michel avait commencé la conférence de presse par un « j’aime la pression », enthousiaste. Il est servi.