Demain, mardi 8 mars, à 12h, c’est le grand jour des inscriptions pour Marseille-Cassis 2016. Une lutte bien connue des milliers de coureurs qui bataillent pour obtenir leur billet. D’autant que le sésame coûte de plus en plus cher. 38 euros en 2013, 40 en 2014, 45 en 2015 et 48 cette année (à ajouter aux 1,50 euros de frais de dossier).

Un bond de 10 euros en trois ans, que Christiane Giraud, vice-présidente de la SCO Sainte-Marguerite, association organisatrice de la course, justifie par le plan Vigipirate. « Cette année, des contrôles doivent être mis en place au niveau des sas de départ », explique-t-elle. Des bénévoles équipés de « scanettes », vérifieront les puces installées sur les dossards des participants. Le but : repérer les fraudeurs, qui photocopient les numéros, environ 1.000 chaque année. « Une fois, on a repéré quatre coureurs qui avaient le même dossard. », relate Christiane Giraud.

« 10.000 heures de travail »

L’augmentation progressive se justifie aussi par l’achat de tee-shirt techniques, offerts aux coureurs, qui remplacent ceux en coton depuis 2015. La multiplication des navettes entre Marseille et Cassis, coûterait quant à elle, 30.000 euros. Une quarantaine d’autocars effectuent des rotations entre Marseille et Cassis, pour transporter les coureurs. « Avant, il n’y en avait que pour le retour, explique la responsable de la SCO, maintenant, il y en a autant le matin que le soir. Si on voulait faire payer le coût réel, on ne serait pas loin des 70 euros tête ». Qui comprennent aussi les 160 « signaleurs », qui gèrent la circulation tout au long du parcours. Contrairement aux 600 bénévoles fournissant plus de « 10.000 heures de travail » selon la SCO, les cibistes sont rémunérés.

Christiane Giraud estime le coût total d’organisation à 1 million d’euros, pour 15.000 coureurs mais seulement 12.000 payants. Le reliquat étant constitué de participants « invités », en tant que partenaires surtout. 250 coureurs membre du club de Sainte-Marguerite ne paient pas de droits d’inscriptions, comme les 250 militaires qui se joignent à la course. La responsable assure que les bénéfices dégagés par Marseille-Cassis, permettent tout juste de payer les impôts de l’association et de « rentrer dans nos frais ».