TRANSPORTSCorsica Linea brave sa condamnation

Marseille: Corsica Linea brave sa condamnation

TRANSPORTSLe tribunal de commerce de Marseille a condamné mardi Corsica Linea à cesser toute activité de fret entre la Corse et le continent...
Amandine Rancoule

A.R. avec AFP

Des huissiers ont constaté mercredi matin que le Corsica Linea Dui, de la compagnie maritime Corsica Linea, a bravé la condamnation du tribunal de commerce de Marseille à cesser son activité de fret entre Bastia et Marseille, a-t-on appris de sources syndicales.

« Etant plaignants, nous avons fait constater l’arrivée du navire et le déchargement du fret, a indiqué Jean-François Simmarano, le secrétaire du CE de Maritima Ferries-MCM (ex-SNCM), ajoutant que les administrateurs judiciaires avaient eux aussi fait constater l’infraction. C’est maintenant à la justice de faire son travail, il faut qu’elle fasse exécuter sa décision ».

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Le Corsica Linea Dui, un navire roulier battant pavillon de l’île de Madère a quitté Bastia mardi peu avant 18h 00 pour l’une de ses trois rotations hebdomadaires avec Marseille.

Un « préjudice important »

Mardi, le tribunal de commerce de Marseille a condamné mardi Corsica Linea, une ligne de fret maritime lancée pour concurrencer l’ex-SNCM après sa reprise par l’entrepreneur Patrick Rocca, à cesser toute activité de fret entre la Corse et le continent.

Cette interdiction, d’une durée de 6 mois, qui vise la filiale Corsica Linea et sa maison mère, Corsica Maritima (CM Holding), est assortie d’une « astreinte provisoire de 150.000 euros par infraction constatée », peut-on lire dans le jugement.

Selon les syndicats, la création d’une nouvelle liaison entre la Corse et le continent avait créé un « préjudice important » à la nouvelle société née sur les cendres de la SNCM après sa reprise par l'entrepreneur corse Patrick Rocca.

Le 5 janvier, jour du lancement de Maritima Ferries, le groupe Berrebi et Corsica Maritima, deux candidats malheureux à la reprise de la SNCM, avaient lancé Corsica Linea. Les syndicats de l’ex-SNCM, dénonçant une « concurrence déloyale », avaient alors empêché un cargo battant pavillon danois affrété par Corsica Linea, d’accoster à Marseille pendant une semaine.

Dans sa décision, le juge des référés a relevé mardi la complexité de la situation depuis que Patrick Rocca a annoncé son rapprochement avec son ancien concurrent François Padrona, le patron de Corsica Linea : « Patrick Rocca (patron de Maritima Ferries) vient d’annoncer son entrée dans le capital de CM Holding de sorte que l’action menée par les demandeurs revient à assigner pour le compte de Patrick Rocca et de la société Rocca une société dont il est associé », indique le jugement.