Marseille: Le tribunal de commerce examine la légalité d'une ligne concurrente à l'ex-SNCM
TRANSPORTS•Il rendra sa décision lundi…A.R. avec AFP
Le tribunal de commerce de Marseille rendra sa décision lundi sur la Corsica Linea, une nouvelle liaison Corse-continent lancée par un candidat malheureux à la reprise de l’ex-SNCM et dont il a examiné la légalité jeudi.
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Un recours a été déposé au nom d’une clause de non-concurrence signée par les candidats à la reprise de la SNCM, et à laquelle devait donc se soumettre Corsica Maritima, dirigé par François Padrona, qui a lancé cette nouvelle ligne, assurent les requérants, le secrétaire du CE de l’ex-SNCM et les administrateurs judiciaires.
Sauver les « 900 emplois »
Pour ces derniers, la création de cette nouvelle ligne de fret en concurrence directe avec MCM-Maritima Ferries, le nouveau nom de la SNCM reprise par l’entrepreneur corse Patrick Rocca, met en péril la nouvelle compagnie. Les avocats de Corsica Linea/Corsica Maritima affirment au contraire que la nouvelle ligne a été créée pour sauver les « 900 emplois » et l’activité en Corse.
« La Caisse d’Epargne Alpes-Provence qui avait signé des engagements auprès de Patrick Rocca rechigne à consentir ses engagements pour les besoins de fonctionnement qui sont de 15 millions d’euros, a affirmé Francis Bordet, l’avocat du CE de l’ex-SNCM. Le candidat repreneur n’est pas en position de mener à terme son offre », a-t-il ajouté, évoquant une conséquence des « actes de pirateries » de Corsica Maritima.
« Cette situation n’est pas cohérente. Nous nous attachons aux moyens de sauvegarder la société pour continuer l’activité et sauvegarder des emplois », a plaidé Maurice Lantourne, pour Corsica Linea/Corsica Maritima, arguant que Patrick Rocca butait contre « des problèmes de financement » qui ont été réglés ces dernières 48 heures, a-t-il affirmé.
En effet, après s’être affrontés début janvier les deux hommes d’affaires corses Patrick Rocca et François Padrona ont annoncé lundi un inattendu rapprochement.
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Jeudi après-midi, le tribunal de commerce, lors d’une autre audience, en formation collégiale, va se pencher sur la situation financière de Patrick Rocca, que les administrateurs judiciaires enjoignent de finaliser l’achat des navires de l’ex-SNCM. Indirectement, il devrait donc aussi étudier la nouvelle configuration issue de l’association annoncée avec le consortium de François Padrona.