Charcuterie et sport s’entendent très bien. N’en déplaise aux diététiciens. La preuve, c’est grâce à la saucisse de Morteau et au pâté en croûtes que le Tour Cycliste Méditerranéen (TCM) renaît de ses cendres cette année, sous le nom de « la Méditerranéenne ».

« Des saucisses pour tous... #Salondelagriculture pic.twitter.com/bSxYm85Qkv — Saucisse de Morteau (@SaucisseMorteau) February 22, 2014 »

C’est Alain Chazal, chef d’entreprise et dingue de vélo, qui a permis ce nouvel élan. Le mécène a épongé les dettes de l’organisateur précédent et injecté les fonds nécessaires à une édition 2016. Sa société éponyme, qui existe depuis 40 ans, aussi longtemps que le TCM, produit principalement de la charcuterie. « Saucissons secs, saucisse de Morteau, jambons cuits… Les classiques de la charcuterie », précise le site de l’entreprise.

AG2R, c’est lui

Avant de faire fortune dans la charcutaille, et de s’implanter en Savoie, dans le Lot et dans le Lubéron, Alain Chazal était un charcutier jurassien, passionné de cyclisme. C’est lui qui, en 1992, finance la création de l’équipe AG2R, anciennement équipe… Chazal. Le patron injecte alors deux millions de francs (400.000 euros) dans l’écurie dirigée par Vincent Lavenu. En 1990 et 1991, c’est aussi Chazal qui finançait les dernières années de course du directeur sportif.

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Depuis, Casino puis AG2R Prévoyance et La Mondiale sont devenus les sponsors principaux de l’équipe française. Mais Alain Chazal n’a pas lâché le pédalier pour autant. Il soutient encore, via sa société, quatre vélos clubs de l’Hexagone, répartis dans les départements où l’entreprise est implantée.

Dette réglée

Et reprend donc cette année les reins financiers du Tour créé par Lucien Aimar. « J’insiste pour dire qu’il s’agit bien d’une nouvelle course et qu’elle n’a plus rien à voir avec ce qui a déjà été fait par le passé », appuyait André Martres, organisateur.

L’ancienne version de la course, le TCM est définitivement tombé aux oubliettes en 2015. L’an passé, la course avait été annulée une semaine avant le départ, en février. La Ligue nationale de Cyclisme avait pris cette décision, constatant une dette de 60.000 euros. Plusieurs salariés du Tour n’avaient aussi toujours pas été payés pour leur prestation de 2014. « La course pourra avoir lieu l’an prochain, déclarait à l’époque Marc Madiot, président de la LNC, si la situation est régularisée ». C’est désormais chose faite.

La Méditerranéenne se déroule entre le 11 et le 14 février. Les seize équipes s’élanceront de Banyoles, en Espagne, pour rejoindre Bordighera en Italie, non loin de Ventimille. La course passera dans les Bouches-du-Rhône samedi, durant l’épreuve qui reliera Cadolive à Pégomas, dans les Alpes-Maritimes.