OM: « Sans chercher d’excuses », Michel déroule la liste de ses circonstances atténuantes et aligne les journalistes
FOOTBALL•L’entraîneur de l’Olympique de Marseille assure travailler, « malgré ce qu’on dit »…C.L.
L’Espagnol a beau assurer que les critiques glissent sur lui, c’est un entraîneur piqué au vif qui a répondu aux journalistes ce mardi, avant le déplacement à Toulouse en quart de finale de Coupe de la Ligue. Michel a rappelé une bonne dizaine de fois qu’il « travaille », « malgré ce qu’on dit ».
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Une critique directe à l’encontre de la presse. « Je vous invite à venir voir les entraînements », a-t-il lancé à l’intention des journalistes, un peu interloqués, assis en face de lui. Aucun entraînement n’est en effet ouvert à la presse depuis le mois de novembre. A l’assemblée qui lui rétorque cet état de fait, le coach sanguin plaide la blague mais poursuit ses observations cinglantes : « Ce serait bien que vous puissiez voir, mais certains ne comprendraient quand même pas. On travaille vraiment beaucoup. »
« On travaille beaucoup mais on n’a pas Messi et Mourinho. »
Ses comptes réglés, Michel a égrené la liste de circonstances atténuantes, « exceptionnelles », justifiant la place actuelle de l’OM, précisant à chaque fois, qu’il ne « cherche pas d’excuses ». « On a 11 joueurs qui ne jouent pas sur 23, a annoncé d’emblée l’entraîneur. Je ne sais pas si dans l’histoire de l’OM, on a eu une situation comme celle-là. »
Ajouté aux neuf blessés connus, Lassana Diarra souffre de douleurs à l’estomac et a demandé à ne pas participer à l’entraînement. Karim Rekik est sous le coup d’une suspension. Lucas Ocampos souffre d’une inflammation du ligament, Michel tablant sur une absence de deux mois. Abdelaziz Barrada est gêné par une douleur à la cuisse avec laquelle le staff ne veut pas prendre de risque. Plusieurs joueurs de CFA devraient dans ce contexte être alignés mercredi à Toulouse.
« C’est le défi le plus difficile que j’ai eu »
Le physique pose un problème indéniable, mais « aussi le mental et la technique », a souligné un Michel, forcé de donner « de l’importance à des joueurs qui n’en avaient pas. C’est le défi le plus difficile que j’ai eu. »
En gros, « on travaille beaucoup mais on n’a pas Messi et Mourinho », lâche-t-il Et « avec ces situations exceptionnelles, on est qu’à quatre points de la saison passée. »
« Un entraîneur mauvais… »
De lui-même, Michel glisse une comparaison avec Marcelo Bielsa, son prédécesseur, au nom scandé par les supporters dimanche dernier au Vélodrome. Et continue. « Le but de l’OM était d’être en Ligue des Champions, il n’y est pas arrivé avec un entraîneur magnifique, déclame Michel. Cette année, avec un entraîneur mauvais, on n’est qu’à quatre points, ce n’est pas si mal. » L’entraîneur railleur, nie toute ironie et toute rivalité avec l’Argentin, distribuant les rires nerveux à l’assistance. « Vous en parlez beaucoup », lui fait remarquer un journaliste. « C’est une interprétation, assure Michel. C’est parce que vous me parlez de l’an passé. »
Routier de la communication selon ses dires, Michel n’en est pas moins visiblement agacé de passer pour le responsable partiel du naufrage de l’OM. « Quand je voyais les critiques contre Laurent Blanc, note l’ancienne gloire du Real Madrid, il a gagné quatre titres. Après, personne n’a dit qu’il s’était trompé, personne ne l’a rappelé. C’est plus facile de faire des critiques que des analyses. »