TRANSPORTSMarseille: Corsica Maritima dépose un recours devant le tribunal administratif

Marseille: Corsica Maritima dépose un recours devant le tribunal administratif

TRANSPORTSAprès le blocage d’un navire devant le port de Marseille par des marins de la SNCM, Corsica Maritima a déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Marseille…
Le Stena Carrier de la compagnie Corsica Linea, au mouillage le 5 janvier 2016 dans la rade de Marseille
Le Stena Carrier de la compagnie Corsica Linea, au mouillage le 5 janvier 2016 dans la rade de Marseille - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT AFP
Amandine Rancoule

A.R. avec AFP

Le consortium Corsica Maritima a fait un recours devant le tribunal administratif de Marseille. Son cargo roulier Stena Carrier, affrété pour transporter du fret entre la Corse et le continent, est bloqué depuis mardi à l’entrée du port de Marseille par des marins grévistes de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM).

La CGT de la SNCM qualifie d'« entrave au service public » le lancement de cette nouvelle ligne. Selon le syndicat, elle représente une concurrence déloyale. Le blocage de ce navire coûterait 30.000 euros par jour à Corsica Linea.

Des « méthodes illégales »

Cette nouvelle compagnie a été créé par le président du consortium, François Padrona et par l’armateur Daniel Berrebi, candidats éconduits pour racheter la SNCM. Corsica Linea reproche également à l’État de ne pas empêcher le blocage du cargo, qui bat pavillon danois. Mercredi soir, il mouillait encore dans la rade de Marseille face à l’Estaque, selon les relevés du site spécialisé Marinetraffic.com.

Le président de la chambre de commerce de Haute-Corse, Paul Trojani, a aussi annoncé une saisine au nom de la CCI du tribunal administratif et accusé « les grévistes de la CGT marins de Marseille d’empêcher une compagnie corse d’ouvrir une ligne de fret entre la Corse et le continent ».

« Ce n’est pas admissible,… d’empêcher des entrepreneurs corses de travailler ! Eux aussi ont des salariés ! https ://t.co/dYOstPwvA3 — Corsica Maritima (@CorsicaMaritima) January 7, 2016 »

« Si prompt à donner des leçons d’honnêteté, de morale et de rigueur à la Corse et aux Corses, voici que l’Etat montre, une nouvelle fois, à Marseille, au grand jour, un visage de compromission et de partialité qui n’honore ni ses représentants en Paca, ni (…) le pouvoir central et donc le gouvernement », a dénoncé Paul Trojani dénonçant « le regard passif des autorités préfectorales des Bouches-du-Rhône »

>>A lire aussi : Dernier train de houle pour la SNCM

Le Medef de Corse a aussi dénoncé les « méthodes illégales » de la CGT-marins de la SNCM. De son côté, le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Gilles Simeoni, a aussi dénoncé « le coup de force de la CGT (…) qui risque une contagion en Corse ». Gilles Simeoni a lancé un « appel à la raison » en réclamant la levée du bocage du cargo. Il souhaite organiser samedi une table ronde pour sortir de la crise.