ECONOMIEBouches-du-Rhône: Toshiba rachète une start-up de La Ciotat

Bouches-du-Rhône: Toshiba rachète une start-up de La Ciotat

ECONOMIECréée en 2008, Olea Medical est spécialisée dans le traitement des images d'IRM...
Mickael Penverne

Mickael Penverne

Toshiba fait son marché dans les Bouches-du-Rhône. Le géant japonais vient de racheter Olea Medical, une start-up de La Ciotat. Cette « jeune pousse », créée il y a sept ans, est spécialisée dans le post-traitement des images d’IRM (imagerie à résonance magnétique) dédié à la neuroradiologie et à l’oncologie.

« On a monté cette entreprise dans notre salon. On a tout appris sur le tas. C’est comme si on mariait notre fille », sourit Anca Mitulescu, cofondatrice de la start-up, qui se dit à la fois « un peu fier et surprise » par ce qui leur arrive. « On ne réalise pas encore l’impact » de ce rachat, souflle-t-elle.

Olea Medical intègre un ogre qui produit des ordinateurs, des photocopieurs, des scanners ou encore des climatiseurs. La multinationale déclare un chiffre d’affaires de près de 70 milliards d’euros et emploie plus de 200.000 personnes partout dans le monde. Malgré le scandale financier qui le secoue depuis plusieurs mois, le groupe demeure un des leaders mondiaux en informatique et électronique.

Investissement secret

L’équipe dirigeante d’Olea Medical a reçu la garantie que la société française restera indépendante. Elle ne déménagera pas ses activités au Japon et conservera sa « liberté d’innovation ». La jeune pousse a déclaré un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros en 2014. Elle emploie 47 salariés - de 10 nationalités différentes. Elle conservera également sa filiale aux Etats-Unis (trois salariés).

Toshiba n’est pas apparu subitement dans le ciel d’Olea Medical. La société ciotadenne travaille depuis trois ans avec une des filiales du japonais, Vital Images. Après une première approche il y a deux ans, les négociations pour le rachat ont vraiment démarré il y a un an pour aboutir il y a quelques semaines. Le montant de l’investissement reste secret.

Une éthique

L’opération devrait permettre à Toshiba de renforcer sa position dans le secteur de l’imagerie médicale. De son côté, l’équipe d’Olea Medical espère s’ouvrir des marchés supplémentaires et « pouvoir amener (ses) innovations plus rapidement sur le marché, indique Anca Mitulescu. Ils ont un niveau d’éthique hors du commun. Pour nous, c’est essentiel. C’est même le cœur de notre métier parce qu’en bout de chaine, il y a le patient ».

Toshiba n’est pas la première entreprise à s’intéresser aux activités d’Olea Medical. La start-up avait déjà attiré l’œil de deux sociétés d’investissement : EMAL Bvba, un investisseur belge, et Innovacom, une société de « capital-innovation », ancienne filiale de France Telecom, spécialisée dans le soutien aux start-up. Elles avaient investi 4,2 millions d’euros en 2012 dans ce qui était alors une petite entreprise.