PACA: La part des familles monoparentales est très élevée
SOCIETE•Selon l’Insee, huit fois sur dix, les enfants sont confiés à la mère...A.R.
Un quart des familles de la région ayant un enfant mineur est une famille monoparentale, c’est-à-dire un seul adulte sans conjoint avec au moins un enfant mineur à sa charge. Selon une étude de l’Insee, dévoilée jeudi, une rupture d’union est dans huit cas sur dix à l’origine de la monoparentalité. Et après la séparation, les enfants sont souvent confiés à la mère. Huit fois sur dix, les femmes sont à la tête des familles monoparentales.
Les familles monoparentales sont les plus exposées au risque de pauvreté
« Les difficultés financières et organisationnelles rendent ces parents, en particulier les femmes concernées, plus fragiles sur le marché du travail et les exposent davantage au risque de pauvreté, souligne Marjorie Martin, auteur de l’étude basée sur des chiffres de 2011. Elles sont plus nombreuses à se présenter sur le marché du travail mais sont plus nombreuses à ne pas trouver d’emploi ».
En Paca, un quart est au chômage, soit 23,7 % contre 21,5 % au niveau national. « Cela semble lié à l’origine sociale de ces femmes et à leur niveau de formation initiale qui semble faible », pense Patrick Redor, le directeur régional de l’Insee.
Et si les prestations sociales constituent une part importante de leurs revenus, c’est-à-dire 14 % contre 6 % pour les couples avec enfants, les familles monoparentales sont les plus exposées au risque de pauvreté. En 2012, un tiers d’entre elles vit sous le seuil de pauvreté. Il est fixé à 989 euros par mois et par unité de consommation.
Des pistes pour les politiques publiques
« La délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) souhaite attirer l’attention sur la situation des familles monoparentales, et plus particulièrement celle des femmes, largement majoritaires », souligne l’Insee.
« Il y a un effort particulier à faire sur les politiques publiques, estime Patrick Redor, le directeur régional de l’Insee. Il faudrait par exemple agir dès l’école en agissant sur l’autonomie pour les jeunes filles au sein des populations défavorisées ». Concilier vie familiale et professionnelle ne relève pas seulement de la sphère privée : les politiques publiques peuvent y contribuer.