OM: Braga, une «équipe joueuse» et une pépinière de talents
FOOTBALL•L’Olympique de Marseille est au Portugal pour la 3e journée de la Ligue Europa, où elle espère rompre la série noire…Caroline Delabroy
C’est un Olympique de Marseille en crise, sans victoire depuis six matches, qui est arrivé au Portugal pour affronter jeudi soir Braga, pour la 3e journée de la Ligue Europa. Autant dire que le match va être suivi avec attention par les observateurs de la Ligue 1, en particulier la fameuse « confiance » du groupe qui avait tant fait défaut dimanche dernier contre Lorient, selon les propos de Michel. « On va faire le maximum pour prendre les trois points », a déclaré Benjamin Mendy au micro d’OM. net, avant d’embarquer dans l’avion avec un groupe quasi au complet, mis à part Abou Diaby, non-qualifié, et Gaël Andonian, prêté à Dijon. A quoi s’attendre face à Braga, leader du groupe F de la Ligue Europa ? Eléments de réponse avec Nicolas Vilas, spécialiste du football portugais et journaliste à Ma Chaîne Sport.
Quelle équipe est Braga ?
C’est la quatrième puissance du foot portugais, derrière le trio Benefica-Porto-Sporting. C’est une équipe plutôt joueuse, plus attaquante que défensive, l’entraîneur Paulo Fonseca n’est pas un adepte du bétonnage. Elle doit asseoir ce statut en championnat européen. Elle ne l’a pas joué la saison passée, mais c’était une anomalie. En championnat national, le club s’est installé comme un outsider qui vient se coller aux basques du trio de tête. Elle n’a pas la prétention de jouer le titre. Braga est une équipe dont le modèle économique est basé sur la détection des talents et la valorisation de ses joueurs. L’attaquant Rafa Silva, jeune joueur en devenir, symbolise tout le savoir-faire de Braga en la matière. L’OM aujourd’hui tend vers ce modèle.
Peut-on trouver d’autres points communs entre l’OM et Braga ?
Tous deux sont des outsiders et les quatrièmes puissances économiques dans leur championnat, mais cela reste deux réalités différentes : l’OM a un budget de 120 millions d’euros, quand celui de Braga ne dépasse pas 15 millions d’euros. Il y a un vrai "gap". La grande différence se situe à mon sens au niveau de la stabilité. Au Portugal, les présidents de club sont élus. Et Antonio Salvador, plusieurs fois réélu, est en place depuis 2003, quand se sont succédé à l’OM Louis-Dreyfus, Bouchet, Diouf, Dassier et aujourd’hui Labrune.
A quel type de match s’attendre ?
Difficile à dire, tant l’OM est une équipe imprévisible. Si l’on se réfère aux statistiques nationales – 6 défaites pour l’OM, 6 victoires pour Braga – l’équipe portugaise est favorite. Reste que ses jeunes joueurs n’ont pas de grande expérience européenne. Il n’y a pas non plus de gros passif avec l’OM. Le seul club que Braga a affronté en Ligue Europa c’est le PSG.
Que représente le championnat européen pour les clubs ?
Par rapport à la Ligue des champions, c’est surtout un lieu de valorisation pour les joueurs. Elle permet de mettre en vitrine des joueurs, et aujourd’hui Marseille le sait bien.
Et l’ambiance au stade, qu’en attendre ?
Il n’y aura pas ici de problème de virage, comme j’avais plaisanté sur twitter. C’est un drôle ce stade, atypique et à première vue assez froid, qui a été construit pour l’Euro 2004. Quand tu es en haut, tu ressens vraiment une impression vertigineuse. Au niveau de l’ambiance, il y a une concurrence entre Braga et Guimaraes, l’autre ville footeuse du Nord. Après, au Portugal, il y a une vraie difficulté en termes d’affluence dans les stades.
« Les Marseillais vont peut-être découvrir jeudi à Braga comment régler le problème des virages dans le stade #OM pic.twitter.com/GObMKvgfTS — Nicolas Vilas (@nicolas_vilas) October 18, 2015 »