Pendant un mois, des actions sont menées dans le cadre d’octobre rose pour sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein. Selon l’agence régionale de santé (ARS), le taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein est insuffisant en PACA, et même inférieur à la moyenne nationale : 39,7 % en 2014, soit 160.000 mammographies effectuées contre 52,1 % au niveau national, soit 2,5 millions.

« #OctobreRose : actions de sensibilisation au #cancerdusein mises en place en région PACA : http://t.co/S3Xpbsu7xv pic.twitter.com/aGErV3tpbe — URPS Infirmière PACA (@URPS_inf_PACA) October 7, 2015 »

« Beaucoup de femmes, entre 25 et 35 %, ne font pas de dépistage parce que leur santé n’est pas leur priorité », estime Marie Dominique Harmel, médecin coordinateur à Isis, la structure en charge du dépistage du cancer du sein dans le Var. Un travail de prévention est ainsi fait auprès des associations d’insertion ou dans les centres communaux d’action sociale (CCAS) par exemple.

Car, pour être efficace en terme de baisse de la mortalité, il faudrait 70 % de participantes au dépistage, selon le médecin. « L’intérêt du dépistage est de détecter des lésions de petites tailles qui ne se sentent pas au toucher : 90 % de ces " petits cancers " se soignent », ajoute-t-elle.

Les mammographies bénéficient de deux avis

Dans la région, des structures sont chargées d’organiser le dépistage dans chaque département : Apremas dans les Alpes-Maritimes, Adoc dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, Arcades dans les Bouches-du-Rhône, Isis dans le Var et Adca dans le Vaucluse. « Tous les deux ans, elles invitent par courrier les femmes de 50 à 74 ans à participer à ce programme pris en charge à 100 % par l’assurance maladie », souligne l’ARS.

Le dépistage est réalisé par un médecin radiologue agréé. Et les clichés des mammographies du dépistage organisé bénéficient de deux lectures. Le dépistage individuel prescrit par le médecin traitant comporte une seule lecture. « Le radiologue émet un premier avis et les clichés sont ensuite lus par un second radiologue, explique le docteur Marie Dominique Harmel. Cette deuxième lecture permet de rattraper 8 à 9 % de cancers que le premier radiologue n’a pas vus car les clichés sont très difficiles à lire ».