Le consortium d’entreprises Corsica Maritima, candidat à la reprise de la SNCM, n’a pas exclu ce jeudi de lancer sa propre compagnie maritime si son offre n’était pas retenue par le tribunal de commerce de Marseille.

« On lancera certainement les moyens d’atteindre cet objectif, a indiqué jeudi son président, François Padrona. Ce qui est certain, c’est que nous n’accepterons plus durant les 60 prochaines années ce que nous avons subi ces 60 dernières années ».

« De plus en plus nombreux à soutenir notre initiative, nouvelle vidéo à venir, restez connecté et suivez-nous… pic.twitter.com/7NNUcTf8r5 — Corsica Maritima (@CorsicaMaritima) October 2, 2015 »

Dans un premier temps, cette compagnie pourrait « affréter » deux bateaux pour mettre « rapidement en place » des rotations, « comme l’a fait la Brittany Ferries », une compagnie qui soutient le consortium, avant d’envisager l’achat de bateaux.

A huis clos

En ce qui concerne l’offre de reprise de la SNCM, François Padrona a rappelé que Corsica Maritima répondait à toutes les obligations légales, ayant reçu une lettre de la Commission européenne sur la question de la discontinuité et « l’aval de l’autorité de la concurrence » en France. En l’état, son offre prévoit la reprise de 800 salariés.

Trois autres offres de reprise sont en lice : celle du transporteur corse Rocca, celle du groupe Baja Ferries-Stef, et celle de l’ancien directeur du port Christian Garin, baptisée Ferry de France. Les administrateurs judiciaires privilégiant les deux offres corses.

Après un report le 25 septembre, le tribunal de commerce doit examiner les offres de reprise lors d’une audience à huis clos mercredi 14 octobre.