FOOTBALLEncore un ancien dirigeant de l'OM mis en examen

OM: Encore un ancien dirigeant du club de foot mis en examen

FOOTBALLUn ancien dirigeant de l’OM, Antoine Veyrat, a été mis en examen à son tour dans l’affaire des transferts présumés douteux du club de foot marseillais…
Gilles Durand

G.D. avec AFP

L'enquête avance concernant les transferts à l'Olympique de Marseille. L'ancien directeur général du club, Antoine Veyrat, a été mis en examen pour abus de biens sociaux, association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans l'affaire des transferts présumés douteux du club marseillais, a-t-on appris de source judiciaire.

Un système de gestion des abonnements suspect

La mise en examen d'Antoine Veyrat, directeur général de l'OM de 2008 à 2011, suit de 15 jours celle de Jean-Claude Dassier, président du club de 2009 à 2011, dans le cadre du même dossier.

« Avant de trop ruminer sur Labrune, n'oubliez pas, qu'avant, il y avait Dassier. #OM pic.twitter.com/W01AmJdnzN — Petit Pont Moulon (@PetitPontMoulon) 30 Septembre 2015 »

Antoine Veyrat a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est notamment reproché des abus de biens sociaux en lien avec un certain nombre de transferts de joueurs du club, et aussi en lien avec le système de gestion des abonnements du club, cédé depuis 1990 aux groupes de supporters eux-mêmes. Cette décision est source d'un important manque à gagner financier pour l'OM.

Des opérations de transfert surévaluées

Outre cette question des abonnements, l'enquête menée aujourd'hui par le juge d'instruction marseillais Guillaume Cotelle porte notamment sur 18 opérations de transfert ou de prolongation de contrats de joueurs passés par l'OM, selon une source proche du dossier.

Parmi ces opérations figureraient celles concernant Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze. La justice soupçonne des opérations surévaluées, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues versées à des agents ou des intermédiaires, au préjudice de l'actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d'euros, a expliqué cette même source.

Le siège de l'OM perquisitionné

Des perquisitions avaient déjà eu lieu au siège de l'OM en janvier 2013, au cours desquelles des documents avaient été saisis. Les locaux marseillais de l'agent Jean-Luc Barresi avaient également été perquisitionnés. En novembre 2014, puis en janvier 2015, de vagues de mises en garde à vue avait conduit dirigeants de l'OM, intermédiaires et agents de joueurs à s'expliquer devant les enquêteurs, notamment l'actuel président du club, Vincent Labrune, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf.