Une vaste opération de contrôles des passagers s’est déroulée mardi en gare Saint-Charles. Après l’attaque du Thalys en août, « ces opérations sont demandées par le ministre de l’Intérieur, précise Laurent Nunez, le préfet de police. Elle vise à contrôler les flux d’entrées et de sorties » en ciblant les horaires de plus grandes fréquentations. Sont recherchés des explosifs, des armes, des munitions ou encore des produits stupéfiants. Au total, cinq trains à l'arrivée ont été contrôlés et six au départ. Sur les 250 personnes contrôlées, six personnes ont été interpellées: deux pour des infractions à la législation aux stupéfiants et deux autres pour infractions à la législation aux étrangers. Deux individus faisaient l'objet de fiches de recherche.

« Opération de police, contrôles antiterroriste ce mardi au départ et à l’arrivée des trains gare st Charles pic.twitter.com/O95db6Tw7h — France Bleu Provence (@bleuprovence) September 15, 2015 »

« Une personne suspecte est par exemple quelqu’un habillé plus chaudement qu’il ne faudrait »

« Nous contrôlons les identités des individus paraissant suspects, on peut aussi faire ouvrir les bagages, explique le commissaire Olivier Guiochon de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Une personne suspecte est par exemple quelqu’un habillé plus chaudement qu’il ne faudrait pour la saison ».

Selon Thierry Dupin, le directeur zonal de la sûreté à la SNCF, ces opérations de contrôles vont s’intensifier à minima jusqu’à la fin de l’année. Sur la zone Méditerranée, 280 agents armés arpentent les gares, les TER et les TGV.

« Découvrir des armes et des explosifs à Marseille est relativement fréquent »

« C’est rassurant de voir la police, estime Alissa, valise en main. Même si elle ne peut pas fouiller tout le monde, plus il y aura de contrôles, plus les gens lambda comme moi seront en sécurité ». « Découvrir des armes et des explosifs à Marseille est relativement fréquent », souligne Claude, démineur au centre de déminage de Marseille. Composée de 10 agents de la sécurité civile, l’équipe intervient environ 300 fois par an dans les Bouches-du-Rhône, notamment sur des affaires impliquant des explosifs plastiques.

Souvent, sous l’impulsion de Marion, maître-chien spécialisée dans la recherche d’explosifs (DDSP), et de Stratus, son compagnon à quatre pattes. « Le chien travaille sur les bagages et le mobiier, il peut monter à l’intérieur d’un train, raconte Marion. Dès qu’il détecte quelque chose, il s’assoit ou se couche devant le sac suspect ».
Ce type de contrôle pourrait avoir lieu simultanément dans plusieurs gares de la région.