Le chauffeur de la sénatrice socialiste Samia Ghali est soupçonné « d’avoir informé les dealers des dispositifs policiers » dans la cité de La Castellane, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Cet homme est l’un des 34 interpellés lundi matin au cours d’une vaste opération policière visant un réseau de trafic de drogue.

Le chauffeur de Samia Ghali est suspecté d’avoir « informé les dealers des dispositifs policiers notamment après la fusillade du 9 février, a expliqué une source proche de l’enquête. Ces soupçons transpirent des écoutes téléphoniques ».

Des recettes divisées par cinq

Le 9 février, des policiers avaient été visés par des tirs de kalachnikov dans la cité de la Castellane, juste avant une visite de Manuel Valls à Marseille. Les écoutes « ont montré également que depuis le 9 février et le renforcement de la présence policière, les recettes provenant de ce trafic de drogue a été divisé par cinq ».

Lundi, Samia Ghali s’est dite « abasourdie » par l’interpellation de son chauffeur. « Sans remettre en cause le principe de la présomption d’innocence, il est clair que s’il devait être confirmé son implication à quelque niveau que ce soit, je serai intransigeante et sans aucune concession », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La sénatrice a indiqué cependant mardi matin au micro de France Bleu Provence qu’elle ne pouvait pas « virer (son) chauffeur comme ça ».

« « J’en tirerai les conséquences le moment venu. Je ne peux pas virer mon chauffeur comme ça. Il est fonctionnaire municipal ».@samiaghali2 — France Bleu Provence (@bleuprovence) June 16, 2015 »