Marseille: Les navettes maritimes sèment la discorde
TRANSPORTS•Un rassemblement citoyen est prévu samedi sur le Vieux-Port pour dénoncer la hausse des tarifs et la diminution de leur période d'exploitation...Caroline Delabroy
Le sujet parviendrait presque à lui ôter sa bonne humeur. «Il n’a jamais été question d’arrêter les navettes maritimes», s’emporte vendredi Guy Teissier (UMP), le président de Marseille Provence Métropole.
Après la tenue du conseil d’administration de la RTM, il ne peut s’empêcher de revenir sur le début de polémique née de la décision de la communauté urbaine de réduire pour des raisons d’économie l’amplitude horaire et saisonnière des lignes vers la Pointe-Rouge et l’Estaque. Cette année, elles n’entreront en fonctionnement que fin avril, au lieu de mars habituellement.
Guy Teissier en veut pour preuve l’expérimentation, à compter de juillet 2015, d’une nouvelle desserte maritime entre la Pointe-Rouge et les Goudes, aux portes du parc national des Calanques. «Gadget», rétorque Christian Pellicani, conseiller municipal Front de Gauche et président de l’association Citoyen 13, qui organise samedi au Vieux-Port un rassemblement pour la «sauvegarde des batobus».
Jusqu'à 20 euros l'aller-retour
«Nous ne sommes plus dans des tarifs de service public et rien n’est fait sur les horaires pour faciliter l’accès des transports publics aux travailleurs», dénonce-t-il. Sans abonnement, le tarif du trajet passe en effet de 3,10 à 5 euros. «Un aller-retour entre le Vieux-Port et les Goudes coûte 20 euros», calcule Christian Pellicani. «Au fond, le sujet n’est pas le batobus mais le manque de ressources liées au versement transport décidé par l’Etat», ajoute-t-il.
Sur ce point, Guy Teissier ne lui donnerait pas tort, attendant de pied ferme la venue prochaine du Premier ministre Manuel Valls à Marseille. «Nous l’espérons les poches pleines», a-t-il esquissé dans un sourire vendredi.