RC Toulon: Non, une demi-finale de Champions Cup n'est pas un match banal
RUGBY•Même pour un club double-champion d'Europe, paré à ce genre de rendez-vous...Loic Becart
Le rendez-vous commence à être une tradition. Dimanche, après 2013 et 2014, le RC Toulon jouera une nouvelle demi-finale de Coupe d’Europe, contre Leinster au stade Vélodrome. Le double champion d’Europe en titre visera donc une troisième finale de suite, un record.
A force d'en arriver là à chaque saison, faut-il banaliser cette rencontre? «Un match de cette intensité n’est jamais banal, répond le pilier Alexandre Ménini. Il y a un parfum de phase finale qui flotte. C’est un match important pour tout le monde. Il y a la motivation de faire entrer le club dans la légende.»
Cette motivation d’avant-match se ressent sur comme en dehors du terrain. «La séance vidéo de ce mardi matin, c’était la plus concentrée de la saison, raconte l’entraîneur Bernard Laporte. Dans ces semaines-là, c’est plus facile pour un manager car les joueurs ont beaucoup d’attention.»
«Une libido sportive» pour faire le triplé
Pour autant, ces rendez-vous ne sont pas habituels pour tout le monde. L’arrière Leigh Halfpenny ne connaîtra que sa deuxième demi-finale européenne. La première, c’était en 2009, lorsqu’il portait les couleurs de Cardiff. Il avait été éliminé par Leicester… aux tirs au but.
«Pour moi, ce sera un des plus grands matchs de ma carrière, explique le Gallois. Sur le coup, la défaite de 2009 a été douloureuse mais j’ai la chance de jouer encore une demi-finale face à une équipe de qualité.»
Leinster, avec dans ses rangs plusieurs Irlandais vainqueurs des VI Nations, n’est en effet pas le premier venu pour essayer de barrer la route des Toulonnais vers un triplé historique. «On a une libido sportive pour gagner trois fois de suite la Coupe d’Europe, compare le président du club Mourad Boudjellal. Si on gagnait le Top 14 en plus, ce serait juste de la perversion… On a envie de faire un truc de dingue.»