Marseille: La lutte contre le stationnement anarchique continue
CIRCULATION•Le stationnement payant peut désormais être réglé via son smartphone...A.R.
Du «vol», du «racket organisé» etc. Les automobilistes ont vivement réagi au passage de 35 euros à 135 euros de l’amende pour stationnement gênant, à partir de juin.
«Mal se garer, rester en double file ou sur un passage piétons est un sport national ici, estime une piétonne. Peut-être que les automobilistes vont y réfléchir à deux fois avant de se mettre n’importe où». La mesure s'accompagne de mise en fourrière plus fréquente. Le but: lutter contre le stationnement anarchique.
Le stationnement payant bientôt étendu
Après avoir équipé les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et les policiers municipaux de boîtiers destinés à dresser des procès-verbaux, et après étendu la vidéo verbalisation, la municipalité va aussi étendre les zones de stationnements payants.
Actuellement, Marseille dispose d'environ 15.200 places payantes et de 870 horodateurs dans 27 secteurs, allant de la Joliette à Longchamp, de Jean-Jaurès au haut de Paradis, avec un îlot à Saint Barnabé également. L’année prochaine, une trentaine de secteurs seront payants, notamment au Rouet ou à la Blancarde, ce qui représente quelques centaines de places payantes en plus.
«On veut faire comprendre aux Marseillais qu’ils doivent changer leurs habitudes, insiste Jean-Luc Ricca (UMP), l'adjoint délégué à la circulation et au stationnement. A partir du moment où le stationnement devient payant, il n'y a plus de voitures ventouses», le stationnement étant limité.
«Timo», pour payer rapidement et facilement
Et pour faciliter le paiement, la ville propose de régler via une application. Exit la pièce de monnaie ou même la carte bancaire: Timo se télécharge sur tous les smartphones. «A Marseille, nous sommes à 1,5 smartphone par personne, soit 1,3 million au total», souligne Daniel Sperling (UMP), l'adjoint au développement par le numérique.
Sur son téléphone, l'automobiliste renseigne son nom, ses coordonnées bancaires, sa plaque d'immatriculation et la durée de son stationnement. Il sera prélevé directement sur son compte. Plus tard, une alarme le préviendra de la prochaine fin de son stationnement.
4.000 à 5.000 utilisateurs attendus
«Depuis mon téléphone, où que je sois, je peux prolonger mon stationnement si je dois rester davantage ou même le stopper si je dois rentrer», précise Jean-Luc Ricca. Dès l'été, un service SMS avec les trois opérateurs historiques de téléphone va être disponible. Le retrait se fera directement sur la facture de mobile.
SAGS Marseille, qui développe l'application, compte sur 4.000 à 5.000 utilisateurs, avec près de 300 nouveaux par mois. A Marseille, plus de la moitié des automobilistes ne payent pas leur stationnement. Avec une recette de 6,8 millions d'euros en 2013, la ville pourrait ainsi remplir ses caisses.