TELEVISIONLa série «Marseille» sur les écrans à la fin de l'année

La série «Marseille» sur les écrans à la fin de l'année

TELEVISIONLa série de Netflix promet d'être le «House of cards» à la française...
La corniche qui longe la mer et notre dame de la garde
La corniche qui longe la mer et notre dame de la garde - P.MAGNIEN / 20 MINUTES
20 Minutes avec AFP

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«Ceux qui attendent de la Kalachnikov seront déçus». Dan Franck et Pascal Breton, scénariste et producteur de Marseille, la future série française de Netflix, promettent «une grande bataille politique», dont ils sont venus sonder le terrain avant les élections départementales.

«On va voir comment ça se passe à Marseille, lâche Dan Franck. «C'est une ville qui a une telle personnalité!» «On a été à la mairie tout à l'heure. Demain on ira dans les quartiers, sentir l'ambiance», et dimanche, «je fais la tournée des popotes», expliquait jeudi le scénariste de Carlos.

C'est son sixième séjour dans la cité phocéenne depuis l'annonce, fin-août, du lancement d'un House of Cards français: huit épisodes -livrables fin 2015- d'une guerre de succession électorale opposant un maire au pouvoir depuis 25 ans à «un jeune loup aux dents longues», selon Netflix.

Organisation sociale

«J'écoute beaucoup. Je prends beaucoup de notes», raconte le scénariste de la série Les Hommes de l'ombre, qui découvre la ville, aidé de la productrice marseillaise Sabrina Roubache (Gurkin Production). En plus des politiques -le maire, Jean-Claude Gaudin, Dominique Tian, son premier adjoint-, qui ont ouvert leurs portes, «je suis allé dans des mosquées. Je suis allé à Félix Pyat. J'ai rencontré des personnages très denses ».

Retrouvez ici un extrait de la série "Les Hommes de l'ombre»



Des voyous? «Oui, beaucoup. Indépendamment de toute considération morale, c'est quand même des gens qui ont des choses à raconter». Mais il n'écrit pas un polar. L'intrigue joue de la «schizophrénie narrative» entre «la cité d'un côté et la mairie de l'autre», explique Dan Franck.

«C'est surtout un conflit entre deux personnages, deux morales politiques, deux générations confrontées à ce même terrain-là», ajoute-t-il encore. Avec une question: «Qu'est-ce que c'est que la politique dans ces milieux sociaux qui sont déclassés, qui sont hors du champ politique et qu'on s'accapare, du point de vue politique, avec des prébendes?»

Marseille bashing

«C'est une histoire totalement inventée, assure-t-il. Je me nourris de la connaissance politique que je peux avoir». Mais «il n'y a pas Gaudin, il n'y a pas Defferre, il y a Marseille». «C'est la scène locale la plus belle», ajoute Pascal Breton (Federation Entertainment), qui a convaincu Netflix, leader mondial de la vidéo en ligne sur abonnement, de préférer cette ville à Paris pour transposer sa saga washingtonienne à succès.

L'histoire empruntera aux quinze dernières années de vie politique française, ramenées à l'échelle de cette cité-État où l'élection municipale compte autant que la présidentielle, explique-t-il. Au-delà du souci d'éviter les clichés, le «Marseille-bashing» -qui irrite particulièrement les responsables locaux- et l'offense aux «gardiens du temple», notamment l'écrivain marseillais de référence, feu Jean-Claude Izzo, les auteurs semblent avoir à coeur de réhabiliter, sinon la politique -qu'ils «aiment», au moins la série politique, un genre victime de «frilosité», selon Dan Franck.

Retrouvez ici la bande annonce de la série «House of cards»