Var: L'Ifremer présente son nouveau sous-marin jaune baptisé Ariane
SCIENCES•L'engin pour descendre jusqu'à 2.500 mètres de profondeur...20 Minutes avec AFP
L'Ifremer a présenté la semaine dernier son nouveau sous-marin jaune, baptisé Ariane. Autonome ou «filoguidé», l'appareil est doté de deux bras articulés, de caméras, de préleveurs d'échantillons et de capteurs divers. Ariane est un petit engin qui pèse 1,7 tonne et peut être manœuvré d'un navire pas plus grand qu'un chalutier. Il peut transmettre, jusqu'à une profondeur de 2.500 mètres, des informations recueillies en temps réel.
Il a été développé au sein du Centre européen de technologies sous-marines (CESTM) de la Seyne-sur-Mer et plusieurs dizaines de brevets ont été déposés par l'Ifremer qui affirme détenir une «bonne avance technologique» avec ce nouveau véhicule.
« Sers moi la pince ! pic.twitter.com/xxOztzGnxB — Ifremer (@Ifremer_fr) March 14, 2015 »
Ariane doit permettre d'abaisser les coûts d'exploitation pour différents types de missions, de la cartographie à l'inventaire biologique, de l'intervention d'urgence sur une pollution à la recherche de boîtes noires. «Aujourd'hui, on est capable de proposer un engin multi-missions (...) que l'on peut opérer depuis un bateau côtier, ce qui nous permet ainsi d'optimiser les coûts», explique Vincent Rigaud, le directeur du centre méditerranéen de l'Ifremer à la Seyne-sur-Mer, ajoutant que la mise en oeuvre est «simplifiée et plus rapide» qu'avec les «outils» précédents.
En 25 ans d'histoire de conquête sous-marine, l'institut français a développé des engins performants permettant de cartographier, analyser ou découvrir une épave. Au mitan des années 80, c'est grâce au Nautile que l'épave du Titanic a pu être retrouvée. Mais chacun de ces engins avait ses limites. Le robot Victor nécessite par exemple un treuil pour son câble de 10.000 m qui pèse pas moins de 35 tonnes.
Outre l'utilisation «interne» par l'institut pour la recherche océanographique, Ariane jaune pourra être commercialisé «entre 2 et 4 millions d'euros» ou faire l'objet de transfert de technologies vers l'industrie pour certaines de ses innovations.