Marseille: Nicolas Sarkozy fustige le «défilé des ministres»
POLITIQUE•Le président de l'UMP est venu soutenir Martine Vassal pour les départementales...A.R et M.P
L’auditorium du parc Chanot était plein à craquer jeudi soir pour le meeting de Nicolas Sarkozy. A un peu plus de deux semaines du premier tour des élections départementales, l’ancien président de la République a fait le «job» pour essayer de faire basculer le conseil départemental.
Après trois décennies passées dans l’opposition, l’UMP, associée à l’UDI, pense avoir une bonne chance d’emporter la majorité. «C’est cette fois ou jamais», entend-on régulièrement dans les rangs de la formation sarkozyste. Espérant profiter des divisions de la gauche, la liste menée par Martine Vassal a fait du président sortant, Jean-Noël Guérini, son principal adversaire.
«Nous sommes déterminés à mettre fin à 33 ans de socialisme dans notre département, a attaqué jeudi soir Martine Vassal à la tribune. Nous combattons la peste et le choléra à la fois. Dix-huit ans de Guérini, ça suffit ! Le Lucky Lucke du carnet de chèque… Celui qui signe plus vite que son ombre mais avec l'argent public - ce qui n'est pas acceptable».
«Le carnaval à Marseille»
Devant des militants galvanisés, Jean-Claude Gaudin a appelé à apporter du «sang nouveau» : «Cela va être une élection historique car nous allons gagner le département». Nicolas Sarkozy a ensuite pris la parole devant une salle pendue à ses mots et ses formules. Après quelques piques adressées à François Hollande sur la crise et le chômage, il a finalement parlé des Bouches-du-Rhône et des élections départementales.
«N’ayez pas peur de vos voisins !», a-t-il d'abord lancé à l’adresse des opposants à la métropole - dont plusieurs maires UMP. Il a ensuite fustigé «le défilé des ministres» à Marseille. «C’est plutôt un carnaval», a crié un militant dans la salle. «Le carnaval, c’est à Rio, pas à Marseille», lui a répondu Nicolas Sarkozy.
«La seule alternative possible à la politique de gauche c’est nous, a repris l'ancien chef d'Etat. Si vous votez pour nos candidats vous nous aurez, nous ! Mais si vous votez pour les candidats FN, vous aurez la continuité des socialistes».