«On se fait chier depuis une heure…» Ce supporter de l’OM, présent ce lundi pour l’entraînement ouvert au public, n’a pas vraiment apprécié ce qu’il a vu et le fait savoir derrière le grillage. Une heure, c’est en effet le temps qu’a duré ce décrassage à base de footings, toros et petits jeux de ballons. Pas de quoi satisfaire les 300 personnes venues à la Commanderie, surtout si le casting n’est pas complet.

La liste des joueurs que les spectateurs n’ont pas vus est longue comme une feuille de match: Mandanda, Morel, Ayew, Payet, Thauvin… «C’est simple, il manque tous les titulaires de vendredi contre Caen, regrette Didier, supporter depuis 1983. Tout le monde est soi-disant aux soins ou à la maison. C’est dommage d’ouvrir et de ne voir personne…» Comme à chaque décrassage, Marcelo Bielsa était absent, laissant la direction de la séance à son adjoint Franck Passi.

André-Pierre Gignac, Mario Lemina et Alaixys Romao auraient pu effacer cette frustration, mais ils ont esquivé les supporters présents en quittant le terrain à bord d’une voiture de golf. Le traducteur de Marcelo Bielsa, Fabrice Olszewski, reviendra avec ce véhicule pour offrir à une supportrice le maillot d’entraînement d’«APG». Cela suffit à son bonheur, en plus des autographes de Baptiste Aloé, Stéphane Sparagna ou encore Bilel Boutobba, qui se sont prêtés au jeu.

Baptiste Aloé signe des autographes après l'entraînement du 2 mars 2015. - L. Bécart / 20 Minutes

«Quand Bielsa donne un système de jeu, il faut le respecter»

Les supporters auraient pourtant voulu donner aux joueurs concernés leur ressenti sur la mauvaise passe que traverse le club ces dernières semaines. «Je pense que c’est la responsabilité des joueurs et de l’entraîneur, estime Adrien, abonné aux Yankees depuis plusieurs années. On n’est pas toujours d’accord avec les changements qui sont faits. Il faut continuer à viser devant.»

Toujours avoir le regard tourné vers le titre, c’est aussi l’avis d’Alexandre, fidèle de la tribune Ganay: «Il faut que les joueurs se sentent concernés jusqu’à la fin, il y a quelque chose à jouer. On ne peut pas faire de reproche au niveau de l’entraîneur: quand il donne un système de jeu, il faut le respecter. Avec le même effectif la saison dernière, on était 8-10e. Aujourd’hui, regardez où on est…»

A côté de lui, un autre supporter marmonne: «Qu’ils se bougent le cul…» Entre la frustration de ne pas avoir vu les titulaires habituels à l’entraînement et celle des résultats, certains commencent à gronder.