De l'époque où il était entraîneur à Monaco, Arsène Wenger a gardé un épisode en travers de la gorge: une défaite contre l'OM en 1992 (0-3), lors d'un match déterminant pour le titre de champion de France.

L'épisode a déjà été relaté par Emmanuel Petit, joueur de l'ASM à l'époque, dans son livre A fleur de peau: «Arsène me passe les buts au ralenti et finit par me demander: "À quoi penses-tu lorsque tu vois ces buts?" Je finis par lui dire que nous avons commis des erreurs de débutants, ce qui n'est pas dans nos habitudes. Il me répond: "Tu peux t'en aller. C'est la confirmation de ce que je pense également. Nous sommes plusieurs à supposer que certains de nos joueurs ont été achetés par Marseille.''»

«Je n'ai pas envie de reparler de cette époque. Mais nous on sait», affirme ce mercredi dans L'Equipe l'ancien adjoint d'Arsène Wenger, Jean Petit, à propos de cette rencontre face à l'OM de Bernard Tapie. «Personne ne veut rien dire, mais tout le monde était au courant, on a même pris deux joueurs la main dans le sac, ajoute Michel Franco, ancien kiné du club du Rocher. Et toute la poussière a été mise sous le tapis.»