Six personnes sont décédées de la grippe dans la région depuis le début de l'épidémie. Plus de 4.000 malades se sont rendus dans un service d’urgence pour un syndrome grippal. «Parmi celles-ci, 300 ont été hospitalisées et soixante-dix-neuf cas de grippe ont été admis dans un service de réanimation: 48 sont toujours hospitalisés», souligne l'agence régionale de la santé (ARS) dans un communiqué.

Une cellule de crise régionale a été activée ce vendredi pour coordonner les actions des hôpitaux, du Samu, des généralistes etc. Elle réunit entre autres les médecins de l’ARS et de la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) et les professionnels de la gestion de crise de la mission de défense et de sécurité.

La grippe, un facteur aggravant

Le taux d’incidence des syndromes grippaux relevé par le réseau Sentinelles est de 1.192 pour 100 000 habitants, au-dessus du seuil épidémique.

«La grippe est une maladie qui a été banalisée, estimait en octobre, lors du lancement de la campagne de vaccination contre la grippe, Philippe Brouqui, le chef du service maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Nord. On amalgame souvent les symptômes grippaux à la grippe. Et les gens peuvent se dire qu’ils n’ont pas besoin mais il faut se vacciner pour son entourage.»

La grippe restant un facteur aggravant pour les personnes fragiles, une augmentation de la mortalité toutes causes est observée dans la région sur les sept premières semaines de 2015. Elle concerne essentiellement les personnes âgées. Pour les personnes de 85 ans et plus, cette hausse est estimée à 19%, soit un excès d’environ 550 décès par rapport au nombre attendu calculé sur les années 2011 à 2014.