Les deux jeunes hommes âgés de 25 ans, interpellés dimanche en région parisienne, ont été transférés lundi à Marseille et placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans les tirs à la kalachnikov survenus le 9 février à la Castellane (16e), quelques heures avant une visite de Manuel Valls. La police a pu remonter jusqu'à eux grâce aux empreintes et ADN retrouvées sur les armes découvertes dans la soirée du 9 février, selon La Provence.

Après les tirs, la police a retrouvé sept kalachnikovs et une vingtaine de kilos de cannabis dans un appartement situé en rez-de-chaussée du bâtiment 5. Les occupants, placés en garde à vue, ont été relâchés sans aucune charge retenue contre eux. Les deux couples seraient des nourrices «contraintes». Ils auraient accepté de cacher des armes et de la drogue dans leur logement mais sous la menace.

Sur le parking de l'immeuble, dans une BMW dont la plaque d'immatriculation était fausse, la police a aussi trouvé «deux fusils à pompe, 400 cartouches de gros calibre et un gilet pare-balles».

Le soir même de la fusillade, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, assurait pouvoir «procéder à l'arrestation des personnes» à l'origine de ces tirs après l'analyse des empreintes. Pour l'heure, la police judiciaire de Marseille cherche à savoir si les deux personnes interpellées font partie des tireurs ou s'ils ont fourni les armes.