SOCIETEMarseille: Le Mucem, objet «culturel mal identifié» ou «atypique»?

Marseille: Le Mucem, objet «culturel mal identifié» ou «atypique»?

SOCIETELa Cour des comptes tire un bilan critique du Mucem qui a été inauguré en 2013...
Mickael Penverne

Mickael Penverne

La Cour des comptes n’est pas tendre avec le Mucem. Dans son rapport annuel, publié ce mercredi, elle parle du musée comme d’un «objet culturel mal identifié» à la «gestation laborieuse» et à «l’avenir incertain».

Les magistrats pointent du doigt le surcoût des travaux (72 millions d’euros), les coûts de fonctionnements «mal évalués» et un taux de ressources propres trop « modeste » (26 % - l’objectif est de 43 %). La Cour note enfin que si le Mucem a attiré 3,4 millions de visiteurs, 70 % d’entre eux n’ont pas visité d’expositions.

Carcassonne

«Il n’y a pas de bons et de mauvais visiteurs, maugrée Jean-François Chougnet. Si on était à Carcassonne avec plus de 3 millions de visiteurs, tout le monde dirait bravo». Le directeur de l’établissement, nommé en septembre, défend pied à pied son musée.

Ainsi, les ressources propres du Mucem sont «supérieures à celle du Quai Branly, du Louvre-Lens ou du Pompidou-Metz», assure-t-il. Et le mécénat se développe avec la signature, en 2014, de trois grandes «signatures» - la Caisse d’Epargne, GDF-Suez et Vinci - pour un montant de 600.000 euros.

L'esprit du site

En revanche, pas question de toucher au tarif d’entrée (8 euros): «On pourrait craindre une réaction du public si l’on passait à 12 euros» comme à Paris. Pas question non plus de «monétiser» les visites du site: «Ce serait contraire à l’esprit du site».

Quant au projet muséal que la Cour des comptes estime «encore largement à définir», Jean-François Chougnet réplique: «Le projet culturel est d’autant plus fort qu’il n’est pas stéréotypé. Le Mucem n’est pas qu’un musée. C’est aussi un lieu de débats et d’échanges (...). C’est un objet atypique et personnellement, je m’en félicite».

>> Retrouvez ici une vidéo de présentation du Mucem.