SOCIALMarseille: Les éboueurs sont en grève

Marseille: Les éboueurs sont en grève

SOCIALLe syndicat Force ouvrière veut davantage de moyens...
Amandine Rancoule

Amandine Rancoule

Le syndicat force ouvrière promet une grève «très suivie» et partie «pour durer». Depuis jeudi, les éboueurs ont cessé le travail. Ils dénoncent un manque de moyens de collecte de nuit et des «avalanches de remontrances et de rappels à l’ordre» de la part des managers.

Appel «à la à la responsabilité des agents»

Le conflit couve depuis l’adoption cet été en conseil communautaire du contrat local de propreté. «FO a pourtant fait preuve de sa capacité à accompagner le changement à l’occasion de la suppression du fini-parti», souligne le syndicat majoritaire à la communauté urbaine (MPM). Le fini-parti permettait aux agents de débaucher une fois qu’ils estimaient leur travail accompli. FO souligne avoir «tout fait pour maintenir le dialogue». «Ma porte est ouverte, souligne aussi Guy Tessier (UMP), le président de MPM. J’aurais aimé éviter cette grève que je ne comprends pas: il n’y a pas de stress, il y a un travail quotidien, comme pour tout le monde».

Des sanctions «mesurées» ont été prises à l’encontre des agents ayant refusé d’appliquer les consignes de leur hiérarchie, selon MPM et les effectifs ont été renforcés sur les 9/10 et 11/12e arrondissements. «À l’heure où nous voyons déjà les effets du nouveau contrat local de propreté, cette grève tombe très très mal», estime Bruno Gilles, le maire des 4/5e arrondissements. Les élus des secteurs concernés par la grève en appellent «à la responsabilité des agents de collecte».

14 jours de grève en 2010

«Pour le moment, on ne voit pas encore les conséquences mais si la grève dure, ça va vite être intenable, comme cela l'avait été il y a quelques années», s'inquiète un habitant de Noailles (1er). En 2010, le préfet des Bouches-du-Rhône, Michel Sappin, avait réquisitionné des militaires pour ramasser les ordures ménagères.



Les éboueurs, qui protestaient contre la réforme des retraites, avaient repris le travail au bout de 14 jours de grève pour des «raisons sanitaires».