Et si c'était le déclic psychologique tant attendu par l'OM? La victoire des Marseillais contre Guingamp dimanche soir est en tout cas le premier succès des Olympiens en 2015, après des revers en Coupe de France contre Grenoble et en championnat face à Montpellier. Ces deux contre-performances ont créé une remise en questions chez les hommes de Marcelo Bielsa.

«Il y a eu beaucoup de discussions dans la semaine avant le match, admet le meilleur passeur de l'équipe, Dimitri Payet. On s’est remis au boulot cette semaine, ça n’a pas été tout rose et on s’est dit beaucoup de choses et encore avant le match. On va s’efforcer de bosser encore plus pour retrouver nos vertus, notre jeu et de la confiance.» Quant à la nature de ces discussions en coulisses, personne n'en dira plus. «On s’est dit les vérités, ajoute simplement Brice Dja Djédjé. Il n’y avait pas de tensions, on savait très bien que ça allait revenir.»

Benjamin Mendy: «On est dans le dur»

Cette première victoire de l'année étant acquise, Steve Mandanda et ses partenaires vont pouvoir regagner un peu en confiance avant le match de Nice, vendredi. Car contre Guingamp, ce facteur n'était pas encore tout à fait au rendez-vous. En témoignent notamment le manque d'inspiration devant la surface de réparation de l'EAG ou quelques errements défensifs (deux têtes de Sankharé en première mi-temps dont une sur le poteau, le dégagement contré de Romao à l'entrée de sa surface, le pénalty et le carton rouge concédés par Rod Fanni...).

Le pressing permanent, patte de Marcelo Bielsa, est aussi porté disparu. Les maux seraient-ils donc aussi physiques, tout juste trois semaines après la reprise? «On est dans le dur mais on ne pouvait pas surfer comme pour les six premiers mois, justifie le défenseur Benjamin Mendy. Il n’y a pas de surprise. Il y a eu une coupure durant laquelle chacun était de son côté. On n'est peut-être pas tous revenus pareils mais ça va revenir très vite.»

Les maux d'Alessandrini

S'il y a des maux auxquels les paroles ne pourront rien, ce sont bien les blessures physiques. Romain Alessandrini, qui revenait d'une blessure à cheville, s'est ainsi de nouveau blessé lors de la première mi-temps. «J'ai un problème de cartilage qui m'embête et qui est assez douloureux, explique le principal intéressé. J'espère que c'est juste l'histoire de quelques jours, c'est vraiment chiant pour moi.»