Marseille: Des élues demandent la vidéosurveillance des écoles
SECURITE•Après la série d'intrusions dans les écoles marseillaises, des élues demandent la mise en place de la vidéo surveillance...A.R.
Après les intrusions dans les écoles marseillaises pendant les vacances de Noël, Samia Ghali, la maire socialiste des 15/16e arrondissements demandent la mise en place de caméras pour surveiller les établissements scolaires. «La vidéo surveillance est une nécessité, estime Samia Ghali. Il faut mettre des gardiens dans toutes les écoles pour visionner les écrans de surveillance et appeler les secours en cas d’intrusion».
Un avis partagé par l’adjointe à l’Éducation, Danièle Casanova (UMP). «Il faudra envisager de mettre des caméras devant les écoles les plus sensibles, estime-t-elle également. Dans plusieurs écoles, vandalisées de nombreuses fois, nous avons déjà installé des alarmes».
Et dans certaines autres, un système de télésurveillance existe déjà. «En cas d’intrusion, une société de surveillance se déplace sur les lieux et peut prévenir la police, détaille Caroline Pozmentier (UMP), l’adjointe déléguée à la sécurité. Par ailleurs, nous avons 525 caméras déployées dans tous les arrondissements, 1 000 sont prévues cette année. Certaines sont placées aux abords d’établissements scolaires».
Vols d’ordinateurs
D’après la ville de Marseille, plus de 1.000 ordinateurs auraient été volés dans les écoles depuis 10 ans. «95% des intrusions dans les écoles sont pour commettre des cambriolages car les jours et heures d’ouverture sont connus de tous», souligne une source policière.
Pendant les vacances scolaires, les patrouilles de police nationale sont renforcées. «Quand un conseil d’école me signale des dégradations, je fais remonter à la police municipale qui fait aussi fréquemment des rondes autour de l’école concernée», raconte Danièle Casanova.
Le 25 décembre, deux classes de l’école Saint-André la Castellane (15e) ont été incendiées, suscitant la colère des parents d’élèves. Des empreintes auraient été relevées sur place par la police. «La nuit du 25 décembre, il y a eu trois déplacements de la société de surveillance alertée par la télésurveillance de l’établissement, souligne Caroline Pozmentier. La quatrième fois, c’était pour le départ de feu.»