Marseille: Le port veut retrouver la pôle position
ECONOMIE•Le Grand port maritime de Marseille veut redevenir leader en Méditerranée...Mickael Penverne
Le Grand port maritime de Marseille (GPMM) veut redevenir le numéro 1 en Méditerranée. En 2013, le GPMM (80 millions de tonnes) s’est fait doubler par le port d’Algésiras, en Espagne (86 millions de tonnes).
La faute, selon la direction du port de Marseille-Fos, à la chute des importations de pétrole brut: -22 millions de tonnes entre 2009 et 2013. Avec une baisse du chiffre d’affaires de 35 millions d’euros.
Selon le GPMM, cette diminution des recettes des hydrocarbures devrait se poursuivre dans les prochaines années. «Nous ne pourrons pas reconquérir notre place [de numéro 1] par le pétrole», estime Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance.
Villes flottantes
L’établissement se tourne donc vers de nouveaux débouchés. Dans son «projet stratégique 2014-2018», il mise d’abord sur le développement de la croisière. En 2014, Marseille a accueilli environ 1,35 million de croisiéristes.
Le port pourra bientôt mettre à disposition des compagnies maritimes la Forme 10, destinée à la réparation des navires de plus 300 mètres. Sa livraison est prévue fin 2015. Pour accueillir plus facilement ces villes flottantes, la passe nord et la digue du large seront agrandies.
Mais le GPMM veut aussi retrouver sa place de leader grâce à la croissance du trafic de conteneurs et du vrac solide (ciment, sable, engrais…). À Marseille, un terminal ferroviaire va donc être construit à Mourepiane pour accueillir des trains de marchandise de plus de 800 mètres de long.
A Fos-sur-Mer, les terminaux de conteneurs seront également aménagés pour accueillir de plus gros navires. Au total, le GPMM va investir 360 millions d’euros sur quatre ans pour retrouver la pôle position.