MediasMarseille: Rassemblement devant le tribunal de commerce en soutien à La Marseillaise

Marseille: Rassemblement devant le tribunal de commerce en soutien à La Marseillaise

MediasLe tribunal de commerce examine mardi la demande de placement en redressement judiciaire de La Marseillaise. Le quotidien a déposé le bilan...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un rassemblement de soutien s'est tenu lundi devant le tribunal de commerce de Marseille qui examinait la demande de placement en redressement judiciaire du quotidien la Marseillaise, a constaté une journaliste.

Une centaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal de commerce en signe de soutien au quotidien marseillais qui a déposé son bilan la semaine dernière: salariés du quotidien, marins CGT de la SNCM, militants du parti communiste et lecteurs.

1,5 millions de pertes cette année

Lecteur «assidu» du journal depuis 37 ans, Michel Lavandier, qui participerait volontiers à une prescription pour le sauver, est venu soutenir «le seul journal qui informe de manière nette et précise sur les problèmes sociaux et les grèves».

Salariée du services «abonnements» du journal qui emploie 213 personnes, Habiba se dit «très angoissée» mais sûre que le journal, «victime des difficultés de la presse en général, vivra».

Pour Jean-Marc Coppola, vice-président (PCF) du conseil régional Paca, les difficultés financières de la Marseillaise témoignent de «l'absence de soutien de l'Etat pour faire vivre le pluralisme de la presse». «Ce ne sont pas les collectivités locales qui peuvent lui venir en aide», dit-il.

Confrontée à un déficit de 1,5 million d'euros de pertes en 2014, la Marseillaise s'est déclarée en cessation de paiement le 14 novembre. Son PDG, Jean-Louis Bousquet, a demandé sa mise en redressement judiciaire.

«La crise économique, doublée d'une crise de la presse et d'une chute brutale de la publicité, nous contraint à cette démarche pour préserver la continuité de notre titre», a dit le dirigeant dans un communiqué sur le site du journal.

«La Marseillaise est victime de la crise qui affecte la presse papier», a déclaré M. Bousquet. Le quotidien qui recherche à «se recapitaliser» sera contraint, dit-il, de réduire les effectifs «de manière la moins douloureuse possible».

Un autre journal marseillais, le mensuel satirique «le Ravi», en difficulté financière avec un déficit de près de 60.000 euros, a déposé le bilan. Il a également demandé son placement en redressement judiciaire.