La «sarkomania» n’est pas retombée. Plusieurs milliers de personnes ont assisté mardi soir à la salle Vallier (4e) au meeting marseillais de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP.

Virginie est venue avec une trentaine «d’amis» de Sénas pour assister au spectacle. «Je suis fan, reconnaît-elle quelques minutes avant le coup d’envoi. Je crois en lui depuis toujours. C’est vraiment un leader. Il a du charisme et lui seul peut nous rassembler.»

À l’entrée de la salle où s’engouffrent les militants, Simon-Paul Dominati vend des T-shirts et des sacs en toile (15 euros pièce) à l’effigie de son héros. Il représente l’association «Nicolas reviens» qui revendique 3.700 membres dans toute la France. «Nous militons pour son retour et nous relayons toutes les informations qu’il a officialisées», explique fièrement le quinquagénaire corse.

Les thèmes habituels

Dans la salle, une autre Corse, Elodie attend l’ancien président de la République avec impatience: «J’aimerais bien qu’il fasse mentir Hollande quand il a dit à un gamin: Sarkozy, tu ne le verras plus», glisse-t-elle. Avant d’ajouter en agitant le doigt: «Je ne suis pas une fan pour autant. Il a eu des débordements de parole qui m’ont énervé. Quand il a dit : "Casse-toi pauvre con", par exemple, là non!»

A 18h, il arrive. La salle se soulève. Nicolas Sarkozy monte sur scène, ovationné. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, lui apporte son soutien. Le candidat n’a plus qu’à dérouler son discours sur les thèmes habituels de l’UMP: autorité, ordre, travail, unité. Il confirme les primaires mais il prévient: «Chacun aura sa chance mais pas dans la pagaille.»